SIDA en Inde 2003 / 2009


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 L’épidémie de SIDA en Inde a rarement été signalée, en raison de la volonté générale de promouvoir une image positive du pays.

J’ai d’abord travaillé sur l’épidémie de SIDA en 2003 et ai obtenu de photographier les hôpitaux publics de Mumbai et Pune, ainsi que les petits centres et les orphelinats.
En 2009, j’y suis retournée pour soutenir l’ONG française, HELP India Trust, qui a mis en place une clinique de jour pour personnes atteintes du VIH/SIDA à Kavali, Andhra Pradesh.
www.helpkavali.org
Informations générales sur le VIH / SIDA
Retour en 2003, selon UNAIDS ( programme des Nations Unies sur le VIH / SIDA )  près de 4,6 millions de personnes étaient infectées par le VIH/SIDA.
Les militants indiquaient que chaque minute vingt-trois personnes étaient infectées par le virus.
En 2006, le gouvernement indien a donné un chiffre officiel de 5,6 millions de personnes infectées.
En 2007 sans le soutien de recherches fiables, les chiffres ont été abaissées à 2,3 millions de personnes infectées. Il est important de se rappeler que les statistiques prennent en considération la population âgée entre 15 et 49 ans et ce dans un pays où plus de 30% de la population à moins de 18 ans!
Le guide touristique Lonely Planet parle d’environ 20 millions de personnes vivant avec le VIH en Inde.
Les organisations locales donnent un nombre non officiel de 15 millions.

Les centres de dépistage ont été mis en place en 2006 et les traitements antirétroviraux sont livrés depuis 2007 sans aucune coordination et de manière peu fiable.
Le déni, la stigmatisation et la honte sont encore ancrés dans la société. Dès lors une bonne approche de la culture locale déterminera le succès de toute prévention, d’éducation et de traitement.  SIDA en Inde
(notes personnelles) – 2003
Le VIH / SIDA est la honte que personne ne peut faire face.
Enfant allongé sur le sol dans un orphelinat à Madras.
Shredda, petite fille de 10 ans, dont personne ne s’occupe. Sa souffrance, sa lente mort dans un lit d’hôpital, seule.Les zones rurales ne sont pas équipées pour les malades du VIH / SIDA, certaines personnes font un long trajet jusqu’à l’hôpital JJ à Mumbai. Les journées sans hospitalisation sont le lundi et le vendredi, de 14h à 16h.
Habituellement, il y a 300 personnes par semaine, seules les plus urgentes peuvent se faire admettre.
Les médecins sont des stagiaires sur une rotation de trois mois. Quatre médecins pour 150 patients en 2 heures. Les patients se serrent dans la salle. Il n’y a pas de le temps pour l’intimité ni consultation privée.

Naidu Hôpital Pune
Le silence, la puanteur insupportable. Désolation. Une souffrance muette.
De temps en temps, les chiens aboient, les corneilles, une toux ou quelques voix interrompent le silence.
L’immobilité, silence, les patients assis ou couchés, se déplaçant rarement. Epuisement.
12h30 coupure de courant … jusqu’à quand, qui sait!
Les patients sont dans une sorte de dortoir, rarement visité par l’équipe médicale. Les épouses et les mères prennent soin d’eux. Absence complète d’hygiène de base.
Il est difficile d’imaginer une quelconque espérance.

Gokul
Un endroit pour les enfants orphelins du VIH / SIDA. En dehors de Pune à côté sur la colline, un petit havre de paix, d’amour et de soins créé par Mme Vijayatai Lawate.
www.manavya.org

 – 2009
Visiter  des patients à leur domicile, dans leur village, est toujours une situation  délicate et souvent inconfortable.
Quinze minutes, parfois une demi-heure sont nécessaires à l’infirmière pour compter les pilules et s’assurer que le patient a pris ses médicaments sur une base régulière,
petites conversations, quelques conseils.
Dans l’intervalle, recherche d’un moment d’intimité, un moment d’intimité entre eux et moi. Créer un espace de calme pour faire cette image qui, espérons-le dira quelque chose d’unique au sujet de cette personne.

Le SIDA, ce n’est pas seulement des gens qui meurent dont c’est l’étape finale.
Le SIDA, ce sont des personnes qui continuent de vivre avec la maladie ;
c’est l’enfant de parents séropositifs né miraculeusement pas infecté ;
c’est le matin de la perte d’un être cher, et c’est continuer de vivre avec la maladie et être capable de prendre soin de ses enfants ;
c’est une jeune épouse tout juste infectée ;
c’est un enfant qui n’atteindra pas l’âge adulte ;
c’est comprendre les traitements doivent être pris pour la vie ;
c’est aussi le dévouement de certaines infirmières, de praticiens de la santé et d’individus. 
Légendes

01- Rama Krishna. Village de Maddurupadu, Andhra Pradesh. Inde, 11 février 2009

02- Maria, Kandaiah et leur dernier né Jonas. Village de Yelurupadu, Andhra Pradesh Inde, février 2009

03- D. Thirupathamma et trois de ses quatre filles. Village de Chamadala, Andhra Pradesh. Inde, février 2009
 
04- Lakshmi Kanthamma, Village de Chinnakraka, Andhra Pradesh. Inde, février 2009

05- Une jeune fille séropositive, ses parents sont morts il y quelques années. Andhra Pradesh. Inde, mars 2009

06- Padma a perdu son mari et ses deux enfants, morts du SIDA. Andhra Pradesh. Inde, mars 2009

07- K. Kaliani et sa mère, Village de Satyavolu, Andhra Pradesh. Inde, février 2009

08- Anjamma et sa fille. Village de Kothasatram, Andhra Pradesh. Inde, février 2009

09- Femme à la maison, Andhra Pradesh. Inde, février 2009

10- Le fils de l’une des soeurs du mari de Padma. Padma a perdu a perdu son mari et ses deux enfants, morts du SIDA. Andhra Pradesh. Inde, mars 2009

11- Fille de Lakshmi Kanthamma, Village de Chinnakraka, Andhra Pradesh. India 2009

12- Enfant séropositif dans un orphelinat à Madras, Inde, juillet 2003

13- Une femme avec son fils, Hôpital municipal Naidu, Pune, Inde, novembre 2003

14- Médecin examinant un patient séropositif Durant les journées sans hospitalisation à l’hôpital JJ à Mumbai, octobre 2003

15- Une femme s’occupant de son mari. A wife taking care of her husband, hôpital JJ à Mumbai, novembre 2003

16- Un jeune homme essaie de manger un biscuit, hôpital JJ à Mumbai, octobre 2003

17- Couple dans le service SIDA de l’hôpital municipal Naidu, Pune Inde, novembre 2003

18- Dans une chambre d’hôpital, les patients sont étendus sur le sol car on manque de lits, hôpital JJ, Mumbai, octobre 2003

19- Enfants du Centre “Gokul” pour les orphelins séropositifs, Pune, Inde 2003.

Photographies GIOVANELLO Helen Margaret