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Louaï est un soldat druze israélien de 20 ans qui a perdu ses deux jambes dans une attaque terroriste, pendant son service militaire. Je l’ai accompagné durant les 7 mois qu’a duré sa convalescence.
L’idée de réaliser un travail photographique sur un soldat blessé n’était pas une coïncidence pour moi. Hormis le fait que son histoire m’ait touché, j’ai simplement senti que je devais faire quelque chose. Les sujets sur les blessés m’interpelaient – couvrant le conflit israélo-palestinien depuis plus de dix ans, et particulièrement la dernière Intifada, je savais de différentes sources qu’au-delà des 800 morts, il y avait dans le même temps dix fois plus de blessés. On parle alors de milliers de personnes, de milliers de blessés, qui à ce jour souffrent du traumatisme de la dernière Intifada. Le rythme des événements s’accélérant, la plupart des blessés sont vus comme de simples statistiques ; les médias rapportent leur nombre avec précision mais sèchement. Pourtant, j’avais le sentiment que ces personnes-là payaient véritablement le prix du conflit. Je voulais leur donner un visage, faire quelque chose pour humaniser les statistiques et pour montrer ce qu’un blessé grave traverse, et les conséquences que lui et sa famille supportent.
En Israël aujourd’hui, il y a 48.000 soldats en convalescence, blessés au cours des différentes guerres d’Israël ou lors d’opérations militaires entre ces guerres.
Louaï est un soldat druze israélien de 20 ans qui a perdu ses deux jambes dans une attaque terroriste, pendant son service militaire. Je l’ai accompagné au cours des sept mois qu’a duré sa convalescence.
Durant ce temps où j’ai accompagné Louaï, j’ai essayé de comprendre le sens de cette phrase qu’on entend si fréquemment à la radio : “grièvement blessé au cours d’un accident”.
Ziv Koren