LA DÉFORESTATION AU MALI


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 De nos jours, le réchauffement climatique est visible et réel. Au Mali, les effets de la déforestation sont de plus en plus désastreux, malgré  la sensibilisation des autorités et des ONG (par des conférences et des subventions de  gaz domestique). L’histoire nous apprend que le Mandingue* était une forêt dense où il y avait plusieurs espèces d’arbres et d’animaux. Ce territoire a été malheureusement ravagé par la déforestation. L’homme doit utiliser les arbres pour ses besoins tout en respectant les lois de la société, dit le sage.Ces besoins étaient, en général, sociaux ou culturels : le bois de chauffage, la fabrication de masques, d’instruments de musique … Dans la plupart des cas, il s’agissait d’arbres déjà morts. L’abattage des arbres ainsi que l’espèce et le lieu étaient décidés par un conseil de sages. La commercialisation du bois de cuisine et du charbon de bois n’est que récente.  Chaque jour, des centaines d’arbres sont abattus et vendus dans les capitales régionales. Il est temps de changer certaines mauvaises habitudes vis-à-vis de la nature. La déforestation est une vraie menace pour la forêt africaine. La protection de la faune et la flore est un devoir civique. Sinon, les conséquences peuvent être funestes (dégâts écologiques, déracinement des arbres, érosion fluviale) et certaines pratiques nuisibles (chasse, exportation de bois vers les pays étrangers sous forme de statuettes, masques, instruments de musique, …).
À présent, une grande partie de la population n’a pas encore compris que la déforestation est la cause de leur difficulté. Dans certaines régions du Mali, les paysans pensent que le bois de la forêt est le seul moyen de survie.           

La population civile et les autorités administratives, à travers les agents des eaux et des forêts, ont un grand rôle à jouer dans la lutte contre ce fléau. Les problèmes d’environnement en Afrique sont un peu différents de ceux pays développés.                                                                    
Les photographies de M. Amadou Keita visent à sensibiliser les peuples du monde et à leur faire prendre conscience des problèmes d’écologie actuels.
* Région située en Afrique de l’ouest, occupée par l’actuel Mali, part du Sénégal, Guinée, et Côte d’Ivoire Légendes:01 – Le paysan prépare ses fagots de bois, destinés à la  vente en ville.  Niamina. 2010.

02 – Après la saison des pluies, l’exploitation de bois de la forêt est devenue une activité indispensable pour les habitants des la région. Niamina. 2010.

03 – Les fabricants  de pirogues commencent à abattre les caïlcédrats (nommé "acajou du Sénégal", de la famille des méliacées)  qui restent au Mali. Markala. 2010.

04 – A l’exception du caïlcédrat, tous les grands arbres ont presque disparus. La confection d’une pirogue peu demander jusqu’à trente tonnes de bois, selon sa taille. Bamako.2007 

05 -Ces pirogues transportent le sable du fleuve et donnent de l’emploi à une centaine de personnes. Malheureusement elles sont les principales causes de la destruction des grands arbres. Bamako.2007

06 – Le feu de brousse est provoqué par les garçons pour pratiquer la chasse. Ils mettent le feu, puis avec les chiens ils  capturent les ras, les lapins… Mahina. 2008

07 – Ces arbres sont brûlés à volonté par les producteurs de charbon du bois. Au village personne n’en fait cas : presque toutes les familles sont concernées. Niamina.2010

08 – Les marchandises est destinées à la vente de la foire hebdomadaire de Ségou, qui se tient tous les lundis. Quelques sacs de millet et le bois de cuisine. Kala.2010

09 – Après 5 Km de marche la jeune fille Sonrai rejoint sa famille adoptive, le bois de cuisine sur la tête : une autre forme d’esclavage. Essakane. 2007

10 – Cette vieille femme de 80 ans garde encore ses  habitudes. Chaque matin elle cherche les branches mortes  pour alimenter sa cuisine. Elle est la gardienne des coutumes et des traditions du village. San. 2008

11 – Le véhicule transportant le bois destiné à la vente dans les rues de Sabalibougou. A part le démarreur rien n’est normale sur ce véhicule : une véritable insécurité routière. Bamako. 2009

12 – Vue la quantité de bois coupé on constate que chaque chef de famille, chaque jeune, chaque femme et chaque village a une part de responsabilité dans la déforestation. Ceux qui ne coupent pas, consomment. Ségou 2009

13 – Les familles riches utilisent les gros moyens en stockant une grande quantité de bois pour  éviter de le payer chaque  jour au marché. Leur stock est utilisé pour les repas de la famille, et le gaz domestique pour les occasions spéciales. Bamako. 2009

14 – Si les Djembés et les Mortiers apportent de l’argent aux artisans Maliens, ils sont aussi la cause de la disparation  de beaucoup d’arbres de la forêt. Bamako. 2010

15 – Les arbustes coupés par les femmes sont le combustible utilisés pour  la cuisson des pots. Kalabougou. 2010

16 – Tous les samedis et dimanches un nombre important de poterie est cuite sur la grande place. Les branches et la paille sont indispensables pour la cuisson, ce qui permet de garder longtemps la couleur et rend le pot plus solide (terre cuite) Kalabougou. 2007

17 – La vendeuse de bois de cuisine du quartier. Kalaban-Coura. Bamako 2009

18 – On rencontre des revendeurs de bois de cuisine, comme celle-ci, dans tous les marchés des capitales régionales du Mali. Très peu de personnes réfléchissent sur les conséquences de la déforestation. Bamako.2009

19 – Chaque carrefour comme chaque marché a son petit commerce de bois et de charbon de cuisine. Garantiguibougou Bamako.2009

20 – Le jour de fête un grand  repas est offert aux invités des villages voisins, le bois est brulé comme dans toutes les cuisines de la région. Samalé. 2008 

Photographies KEITA Amadou