IDP - GÉORGIE 2008


This post is also available in: Anglais

 L’offensive lancée par l’armée géorgienne dans la nuit du 7 Aout 2008 sur l’Ossétie du Sud  et la contre-offensive-russe qui s’en suivit, ont mis, selon les estimations du HCR – Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés – plus de 120.000 géorgiens sur les routes. Des déplacés selon la terminologie officielle, des « internal displaced persons » (IDP), et pas des réfugiés, qui pour la plupart, fuyant l’Ossétie et la région de Gori, ont rejoint au plus vite la capitale, Tbilissi. Orientés à leur arrivée par la Mairie de Tbilissi et le Ministère des Réfugiés et des Aménagements, ils ont ralliés écoles, jardins d’enfants, bâtiments désaffectés, anciens bâtiments militaires ou gouvernementaux, etc. En tout, 672 centres d’hébergement de tailles variables, et qui pour certains, ont comptés jusqu’à 2000 personnes avec un unique point d’eau, parfois sans toilettes, sans douches ni soin. Avec des gamins désœuvrés, interdits de parc ou de sortie parce que leurs mères ne veulent rater une distribution de vêtements, de nourriture, de couvertures.
Rapidement, en quinze jours, grâce à la communauté internationale et aux efforts du gouvernement géorgien, la situation des déplacés est devenue tenable.   Légendes: 01 – Porte d’entrée de l’ancien quartier général de l’Armée Rouge Transcaucasienne. Cet ensemble de bâtiments a abrité jusque 2000 personnes.

02 – Pendant la journée, alors que les pères cherchent de l’argent, travaillent ou se renseignent sur un possible retour, pendant que les mères s’occupent des distributions et des chambrés, les plus jeunes jouent sous le regard vigilant des anciens.

03 – Pendant une distribution alimentaire effectué par Caritas. 1 kg de pâtes, 30 cl d’huile, 50g de sel distribués par personne et pour 10 jours au deuxième étage de l’ancien hôpital militaire de Tbilissi. D’ici là il y aura des distributions d’autres ONG.

04 – Registre des personnes présentes dans l’ancien quartier général de l’Armée Rouge Transcaucasienne. Imparfait et impossible à tenir dans les premiers jours tant les mouvements furent nombreux. La mise en place de coordinateurs dans chaque centre d’hébergement a permis de réguler le problème et de mettre à disposition du gouvernement et des ONG des chiffres fiables. 

05 – Autel.

06 – Discussions.

07 – Pendant une réunion avec la coordinatrice d’un des jardins d’enfant, transformé en centre d’hébergement, à Gori avec Médecins Sans Frontières pour évaluer les besoins en médicaments et les éventuelles personnes atteintes de maladies chroniques.

08 – Un bâtiment hébergeant des déplacés en plein centre de Tbilissi. La priorité du gouvernement est de faire en sorte que tous soient rapatriés avant l’hiver dans leur région d’origine et éviter une situation potentiellement facteur d’instabilité en plein coeur de sa capitale.

09 – Une petite pièce de l’ancien Ministère de l’Agriculture transformée en chambre.

10 – Un membre de l’association Terre des Hommes essaye d’avoir un décompte précis du nombre d’enfants présents dans le bâtiment afin de quantifier l’aide à apporter.

11 – Sanitaires à l’ancien hôpital militaire. Au fond, une ancienne salle d’opération transformée en chambre.

12 – 25 Aout 2008, ce jeune homme s’apprête avec sa famille à être rapatrié en car, son sac de pâtes sur l’épaule, dans la région de Gori.

13 – Une pièce vide en attente d’une famille. Juste ce sac et ces quelques fleurs (en plastique).

14 – Enfants devant la télé. Avec le temps ont été distribués réfrigérateurs et télévisions. Comme partout dans le monde, les enfants n’ont pas manqué de s’y coller.

15 – Dans la chambre qu’il partage avec d’autres à l’ancien Ministère de l’Agriculture, une personne âgée regarde une émission sur la contre-offensive russe du 9 Aout 2008.

16 – Dessin accroché au mur d’un jardin d’enfant de Gori.

17 – Ancien batiment de l’Armée Rouge Transcaucasienne.

18 – Jeu.
 19 – … 20 – … Ce reportage a été réalisé entre le 25 août et le 4 septembre 2008.Alexandre Chevallier

Photographies CHEVALLIER Alexandre