Grégoire Eloy relève et photographie les traces de l’histoire et les fragments de mémoire collective dans les territoires oubliés d’Europe de L’Est et dans les ex-républiques de l’Union Soviétique. A l’aube de l’élargissement historique de l’Union Européenne, il explore les limites de ce nouveau territoire à travers sept pays de l’ex-bloc de l’Est : Pologne, Lituanie, Lettonie, Estonie, Slovaquie, Hongrie et Slovénie. Cette première série photographique sur les nouveaux contours de l’Europe en 2003 fut primée en mai 2004, par la Bourse du Talent Reportage (photographie.com, Kodak, Picto, Prophot) et exposée au festival de Photographie de Lodz (Pologne), l’année suivante. Les planches contact de son premier voyage délivrent un thème qui s’impose : les stigmates laissés par l’histoire, la mémoire collective liée à l’occupation soviétique et la nostalgie qui en découle. Cette évidence le pousse à continuer son exploration, de l’enclave russe de Kaliningrad jusqu’à Constanta, sur les bords de la Mer Noire en Roumanie (hiver 2004), puis en Ukraine et en Crimée (en hiver 2005). Ses voyages dans les ex-républiques soviétiques le mèneront au delà du Caucase jusqu’en Asie centrale. Ce photographe parcourt seul des régions vides et isolées ; il part à la rencontre des individus, de leur histoire, et s’intéresse à la place de l’homme dans les espaces vides, aux traces indélébiles qu’il laisse dans le paysage. Gregoire Eloy travaille en argentique et réalise ses tirages lui-même au retour de ses voyages.
Cécile Vazeille – Confluences Les images de Gregoire Eloy, en noir et blanc, volontairement très denses et impressionnantes de sens, traduisent une atmosphère charbonneuse comme la glue résiduelle d’une idéologie, qui « colore » les paysages urbains en friche d’une immense solitude. Sur les terres presque funéraires comme martiales à l’ombre des statues gênantes de Lénine ou de Staline, le regard de Grégoire Eloy est celui d’un poète des souvenirs d’une société malade de son passé et soucieuse de son avenir. Le décor est magistralement planté pour enterrer des rêves idéalisés dans la noirceur d’un échec qu’a consacré la chute du Mur de Berlin. Grégoire Eloy est par excellence un des photographes de la « lobotomisation » des esprits, qui a frappé le monde ex-soviétique de la Lituanie à l’Oural.
Alain Mingam – Ex-Rédacteur-en-chef des agences Gamma et Sygma.   W i z o w a
Impressions from East
Exhibition from 8 November until 22 December 2006

Grégoire Eloy uncovers and photographs traces of history and fragments of the collective memory in forgotten regions of Eastern Europe and former Soviet republics.
In his first trip, right before the historic enlargement of the EU, he explores the boundaries of this new territory in seven of the ex-eastern Bloc countries – Poland, Lithuania, Latvia, Estonia, Slovakia, Hungary and Slovenia. This first series on the new fringes of Europe was awarded the « Bourse de Talent Reportage »
(Photographie.com,Kodak,Picto,Prophot) in May 2004 and was exhibited at the Lodz Photo Festival in Poland the following year.
The contact sheets from his first trip reveal imposing themes: the scars of history, a collective memory tied to Soviet occupation and the nostalgia that remains. These chronicles drive him further in his exploration, from the Russian enclave of Kaliningrad to Constanta on the Black Sea coast in Romania (winter 2004), then to Ukraine and Crimea (winter 2005). His travels in the ex-Soviet states will lead him beyond the Caucasus up to Central Asia.
This photographer journeys through these empty and isolated regions alone. He sets off to meet people, to hear their stories.Above all Grégoire is compelled by man’s place in empty space and the indelible scars he leaves in the landscape.
Grégoire Eloy works with negative film and prints his photographs himself.
Cécile Vazeille – Confluences « The black and white images of Grégoire Eloy are full of atmosphere, purposely incredibly dense and impressive. They translate a sooty atmosphere into a ideological residue that ‘colors’ the intense solitude of urban wastelands.
Be it on almost cemetorial terrain or warlike fields in the shadows of unsettling statues of Lenin or Stalin, Grégoire’s eye is that of a poet of memories of an ailing society, of the past and the fears of the future.
The setting is magnificently placed to put idealistic dreams to rest in the darkness of a failure, a failure that ended with the fall of the Berlin Wall. Grégoire Eloy is the perfect example of a photographer who documents the « lobotomization  » of minds which affected the ex-soviet world from Lithuania to the Urals.»
Alain Mingam    W i z o w a
Impresiones del Este
El trabajo fotográfico de Grégoire Eloy es un relevamiento de las huellas de la historia y de los fragmentos de la memoria colectiva en las regiones olvidadas de Europa Oriental y las ex repúblicas de la Unión Soviética. Al amanecer de este ensanchamiento histórico del Mercado Común Europeo, Eloy explora los límites de este nuevo territorio a través de siete países del este: Polonia, Lituania, Letonia, Estonia, Eslovaquia, Hungría y Eslovenia. En el 2003, esta primera serie sobre los contornos de Europa fue premiada por la Bourse du Talent – Reportage (Beca al Talento 2004 – “Reportaje”) y expuesta el año siguiente en el Festival Fotográfico de Lodz (Polonia). Las fotografías de su primer viaje ponen en evidencia: Los estigmas de la historia, la memoria de la ocupación soviética y la nostalgia que ella suscita. Esta evidencia lo lleva a continuar su trabajo de exploración desde el enclave de Kaliningrado hasta Constanta, sobre las orillas del Mar Negro, en Rumania (2004), luego en Ucrania y en Crimea (2005). Sus viajes por las antiguas repúblicas soviéticas lo llevarán más allá del Cáucaso, hasta las regiones desoladas de Asia central; en busca de sus habitantes, de su historia y de las marcas indelebles que el hombre deja en el paisaje.
Cécile Vazeille – Confluences