URGENCE / LA RÉVOLTE DES INDIENS D'AMAZONIE / SOMBRES HORIZONS


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Urgence
Vus du ciel, ce sont de petits lacs turquoise ou émeraude qui scintillent au nord du Chili. Mais si l’on regarde de plus près, il s’agit en fait de déchets toxiques de cuivre, des résidus de l’activité minière se déversant dans les eaux. Plus loin, dans la région de Tarapacá, les usines de salpêtre de Humberstone gisent à l’abandon, témoins fantômes d’un ancien site de traitement de nitrate de potassium. En 2019, le Chili, en proie à une sécheresse prolongée depuis dix ans, devait organiser la COP 25, mais la crise sociale et les mouvements de contestation qui le traversent l’ont contraint à y renoncer. Le pays sait aujourd’hui qu’il risque l’asphyxie s’il continue de consommer intensivement ses ressources. Martin Bernetti dirige le bureau photo de l’AFP à Santiago. Il dresse l’inventaire environnemental d’un pays conscient de son patrimoine naturel, décidé à devenir le nouvel Eldorado des énergies vertes.

Un combat commun pour la Planète – Pour cette édition 2020, le Festival Photo La Gacilly et l’AFP ont décidé de s’associer pour mettre en lumière le travail de trois photographes de l’AFP travaillant en Amérique latine sur cette thématique qui nous est chère : celle du lien unissant l’Homme à la Terre.

La révolte des Indiens d’Amazonie
Dans le Brésil de Jair Bolsonaro, les peuples autochtones ont du mal à se faire entendre pour défendre leurs terres d’Amazonie. La tâche s’annonçait ardue dans un pays où les indigènes ne représentent que 0,5% de la population (environ 900 000 habitants) et sont peu représentés dans les cercles du pouvoir à Brasilia. Pour tenter de changer la donne, près de 300 leaders indigènes se sont réunis en janvier 2020 au cœur de la forêt, dans l’État du Mato Grosso : à l’heure où le monde se préoccupe du Poumon Vert de l’Humanité en proie à de terribles incendies, ils savent désormais que le temps de leur survie est compté. Basé à Rio de Janeiro, Carl de Souza a suivi, depuis de longs mois, la révolte de ces communautés qui refusent de mourir.

Un combat commun pour la Planète – Pour cette édition 2020, le Festival Photo La Gacilly et l’AFP ont décidé de s’associer pour mettre en lumière le travail de trois photographes de l’AFP travaillant en Amérique latine sur cette thématique qui nous est chère : celle du lien unissant l’Homme à la Terre.

Sombres horizons
Basé à Mexico, tout auréolé d’un World Press Photo en 2019 pour ce cliché d’un groupe de migrants latino-américains escaladant le mur dressé entre le Mexique et les États-Unis, Pedro Pardo n’en finit pas de documenter un pays meurtri qui s’enfonce chaque jour un peu plus dans la violence. Ses photographies font la une des journaux et dévoilent une réalité implacable, déchirante, qui doit nous interroger sur le monde que nous façonnons. Des enfants prennent les armes pour protéger leur terre, des villageois créent leur propre milice d’auto-défense contre les cartels de la drogue, ou des cohortes de déshérités bravent l’exode et cherchent une éclaircie dans le nord de l’Amérique. « J’ai toujours pensé que le journalisme pouvait transformer la communauté », prévient Pardo. On comprend mieux ce qui lui donne la force de continuer à exercer son métier.

Un combat commun pour la Planète – Pour cette édition 2020, le Festival Photo La Gacilly et l’AFP ont décidé de s’associer pour mettre en lumière le travail de trois photographes de l’AFP travaillant en Amérique latine sur cette thématique qui nous est chère : celle du lien unissant l’Homme à la Terre.

Photographies Martin BERNETTI, Carl DE SOUZA, Pedro PARDO

Du 01/07/2020 au 31/10/2020
FESTIVAL PHOTO LA GACILLY
Place de la Ferronnerie
56200 LA GACILLY
France

Horaires : Tous les jours de 10h à 18h
Téléphone : +33(0)1 42 33 93 18
lagacilly@2e-bureau.com
www.festivalphoto-lagacilly.com