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Depuis onze ans, Stéphanie Sinclair parcourt l’Afghanistan, l’Ethiopie, l’Inde, le Népal, le Yémen et les autres pays où la tradition du mariage prématurée est encore couramment pratiquée pour des raisons sociales, spirituelles ou économiques. Ses photographies dégagent des sentiments ambigus, les larmes de peur tranchent avec l’allégresse des tenues colorées, les peluches invitées aux cérémonies tremblent dans les bras inquiets des trop jeunes épouses, les taches indélébiles sur les robes des grandes occasions trahissent une inflexible précarité.
Racontant l’histoire de chaque petite fille mariée de force, les légendes témoignent d’une réalité bouleversante : derriere ces visages qui ne peuvent brimer les expressions pleines et spontanées de l’enfance – angoisse, bouderie, rires éclatés -, se dissimulent des petites filles privées d’éducation, pétries d’incompréhension, ignorantes de l’amour.
« Je ne sais pas comment on fait les bébés, déclare Tehani, 6 ans, mais elles tombent enceintes. Elles le porte dans leurs ventres. Elles accouchent et un autre bébé arrive. »
Confrontées parfois des l’âge de cinq ans aux responsabilités de femmes, souvent esclaves plus qu’épouses, elles se retrouvent modelées selon des désirs masculins égoistes. « On ne dit pas qu’une femme est belle en fonction de sa beauté mais en fonction de la manière dont elle s’occupe de sa maison et de son mari », rappelle le père d’un jeune marié.
Si certains témoignages sont gorgés d’espoir, comme celui du mari de Destaye, qui a autorisé sa jeune épouse de 11 ans à aller a l’école malgré les provocantes railleries de leurs voisins, les conséquences directes et indirectes de cette tradition sont toujours dramatiques. Certaines croyances voient dans la virginité un remède contre le Sida, contaminant femmes et enfants dans cette illusion naive.
En Afghanistan, des épouses désespérées s’immolent dans les flammes de la revendication. Au-delà du danger des croyances, les grossesses infantiles engendrent aussi un taux de mortalité vertigineux et le manque d’éducation autorise à ces schémas dévastateurs de se reproduire. L’exposition du Bronx Documentary Center, accompagnée des vidéos réalisées par Stéphanie Sinclair, seule ou en collaboration avec Jessica Dimmock (une autre photographe de l’agence VII), permet d’appréhender le phénomene dans toute sa complexité, tiraillée entre droits de l’homme et tolérance culturelle.
Racontant l’histoire de chaque petite fille mariée de force, les légendes témoignent d’une réalité bouleversante : derriere ces visages qui ne peuvent brimer les expressions pleines et spontanées de l’enfance – angoisse, bouderie, rires éclatés -, se dissimulent des petites filles privées d’éducation, pétries d’incompréhension, ignorantes de l’amour.
« Je ne sais pas comment on fait les bébés, déclare Tehani, 6 ans, mais elles tombent enceintes. Elles le porte dans leurs ventres. Elles accouchent et un autre bébé arrive. »
Confrontées parfois des l’âge de cinq ans aux responsabilités de femmes, souvent esclaves plus qu’épouses, elles se retrouvent modelées selon des désirs masculins égoistes. « On ne dit pas qu’une femme est belle en fonction de sa beauté mais en fonction de la manière dont elle s’occupe de sa maison et de son mari », rappelle le père d’un jeune marié.
Si certains témoignages sont gorgés d’espoir, comme celui du mari de Destaye, qui a autorisé sa jeune épouse de 11 ans à aller a l’école malgré les provocantes railleries de leurs voisins, les conséquences directes et indirectes de cette tradition sont toujours dramatiques. Certaines croyances voient dans la virginité un remède contre le Sida, contaminant femmes et enfants dans cette illusion naive.
En Afghanistan, des épouses désespérées s’immolent dans les flammes de la revendication. Au-delà du danger des croyances, les grossesses infantiles engendrent aussi un taux de mortalité vertigineux et le manque d’éducation autorise à ces schémas dévastateurs de se reproduire. L’exposition du Bronx Documentary Center, accompagnée des vidéos réalisées par Stéphanie Sinclair, seule ou en collaboration avec Jessica Dimmock (une autre photographe de l’agence VII), permet d’appréhender le phénomene dans toute sa complexité, tiraillée entre droits de l’homme et tolérance culturelle.
Photographies STEPHANIE SAINCLAIR
Du 01/06/2017 au 24/09/2017
ARCHE DU PHOTOJOURNALISME
1 parvis de la Défense, Toit de la Grande Arche,
92044 Puteaux
France
Horaires : Ouvert tous les jours au public de 9h30 à 18h30.
Téléphone : artiste : +1 (212) 810-1216
stephanie@stephaniesinclair.com/ lagrandearche.fr/contact
tooyoungtowed.org
Du 01/06/2017 au 24/09/2017
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