A l’occasion du 60e anniversaire de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, le Musée de la Résistance et de la Déportation de l’Isère – Maison des Droits de l’Homme présente une exposition relative à la tragédie que le Cambodge a connu pendant le régime khmer rouge, d’avril 1975 à janvier 1979. A travers les photographies de Dominique Mérigard, réalisées à Phnom Penh en décembre 1994, l’exposition porte un éclairage sur ce crime de masse, et au-delà, sur les traces qu’il a laissées, notamment celles de la section spéciale S-21, la plus sinistre des prisons du régime de Pol Pot. C’est en « état de choc» que Dominique Mérigard l’a photographiée, s’attardant sur les milliers de portraits anthropométriques de prisonniers que les Khmers rouges faisaient réaliser avant de les tuer. Mêlant ces images du passé aux portraits de Cambodgiens vivants – sans qu’on sache rien de leur histoire –, il s’interroge sur la capacité de la photographie à réveiller les mémoires et sur « la fragile frontière entre l’humain et l’inhumain ».
En contre-point, une mise en contexte historique rappelle les origines du régime et le refuge
massif, à la fin des années 1970, des populations cambodgiennes, laotiennes et vietnamienne, en Isère. Une exposition qui s’inscrit dans le contexte d’une actualité forte, celle des procès des plus hauts responsables du régime khmer rouge, et s’intéresse plus largement à la justice pénale internationale en ce début de XXIe siècle.   WITNESS   S-21

For the 60th anniversary of the Universal Declaration of Human Rights, the Museum of the Resistance and Deportation of Isère-House of Human Rights
(France) presents an exhibition on the tragedy that Cambodia has experienced during the Khmer Rouge regime from April 1975 to January 1979.
Through Dominique Mérigard’s photographs shot in Phnom Penh in December 1994 the exhibition focuses on this crime of mass and, beyond, on the footsteps it left, including the security prison S-21, the most sinister prison of Pol Pot’s regime. It was in "shock" that Dominique Mérigard photographed it, focusing on the thousands of anthropometric portraits of prisoners taken by the Khmer Rouge before killing them. Combining these images of the past with portraits of surviving Cambodians -without knowing nothing of their life- he questions the ability of photography to awaken memories and on "the fragile boundary between human and inhuman".

In parallel, a historical notice recalls the origins of the regime and the massive refuge of the Cambodian, Laotian and Vietnamese populations in Isere in the late 1970s. An exhibition rooted in strong current events -the trial of the Khmer Rouge regime leaders- and which focuses largely on international criminal justice at the beginning of the twenty-first century.   TESTIGO   S-21

Con motivo del 60º aniversario de la Declaración Universal de los Derechos Humanos, el Museo de la Resistencia y la Deportación de Isère, Francia – Casa de los Derechos Humanos (Maison des Droits de l’Homme), presenta la exposición sobre la tragedia de Camboya durante el régimen de los Jemeres rojos, desde Abril de 1975 hasta Enero de 1979. A través de las fotografías de Dominique Mérigard tomadas en Phnom Penh en Diciembre de 1994, la exposición pone en evidencia este crimen de masa, y las huellas dejadas, incluyendo la Sección Especial S-21, la más siniestra de las cárceles de Pol Pot, centrando su interés en los miles de retratos antropométricos de los detenidos del régimen, antes de ser asesinados.
La combinación de estas imágenes conmovedoras con los retratos de los camboyanos de hoy (sin conocer sus historia personales) lo interrogan sobre la capacidad de la fotografía a refrescar la memoria “entre la frágil frontera de lo humano y lo inhumano". ¿Cómo decir lo indescriptible? 
La exposición muestra en complemento, el  contexto histórico del comienzo del régimen y el éxodo masivo a fines de la década de 1970, de la población de Camboya, Vietnam y Laos, en Isere (Francia). Este evento se inscribe en un momento candente de la actualidad, durante el proceso de los altos responsables Jemeres rojos, e interesándose más ampliamente a la justicia penal internacional de este principio de siglo.