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 »L’avancée du monde moderne, le tourisme, ont conduit les tribus, premières touchées, à abandonner la spontanéité, la pureté de l’art des peuples de l’Omo. J’assiste aux derniers flamboiements de créativité. » – Hans Silvester

La dernière exposition de Hans Silvester sur les peuples de l’Omo présente une belle galerie de photos prises en Éthiopie, dans la vallée de l’Omo classée au patrimoine mondial de l’Unesco. Son objectif a saisi les étonnantes peintures corporelles du peuple Surma, une tribu d’éleveurs semi-nomade dont la seule richesse est le troupeau de vaches et la kalachnikov devenue monnaie d’échange, et le quotidien des Benchs, une ethnie chrétienne sédentarisée de paysans qui ne vit que de l’agriculture et où hommes et animaux partagent le même toit. Leurs corps sont leurs toiles et leurs doigts des pinceaux. Leurs peintures corporelles passionnent Hans Silvester depuis plus de quinze ans.

Ainsi, pendant des années, le photographe allemand a sillonné l’Afrique, à la rencontre de ces tribus qui vivent en marge du monde moderne. Un travail de six ans qui lui a permis de collecter des images uniques dont le thème est l’homme dans la nature. Dans le pays des Mursi et des Surma en Ethiopie, les parures, saisies dans toute leur fraîcheur et leur originalité par le talent de Hans Silvester, sont un élément important de la vie.

Né en Allemagne, Hans Silvester fait ses premières photos à l’âge de 12 ans. Défenseur inconditionnel de la nature, les derniers reportages de ce grand voyageur l’ont mené, notamment, en Éthiopie. Ce travail a donné lieu à plusieurs publications dont Les Peuples de l’Omo et Fenêtre sur l’Afrique. Il est l’auteur de nombreux ouvrages aux Éditions de La Martinière parmi lesquels Au gré du vent, C’était hier ou encore Les Chevaux de Camargue.