Un projet du photographe Augustin Le Gall et de l’Organisation Mondiale Contre La Torture.
Présenté dans le cadre du Festival international du film des droits de l’Homme 2016.
Cette exposition, de 36 portraits en noir et blanc, est le fruit d’une rencontre avec ces hommes et ces femmes, qui ont traversé la Tunisie contemporaine et racontent une histoire lourde et douloureuse. Une histoire qui marque, à jamais, l’Histoire d’un peuple.
C’est aussi le fruit d’une rencontre avec l’Organisation Mondiale Contre la Torture et son équipe de Tunisie, qui a pris l’initiative de porter un tel projet, associant sa mission de sensibilisation et le regard subjectif d’un photographe.
C’est enfin le fruit d’une rencontre avec les acteurs de la société civile, sans qui tout ce travail n’aurait pu se faire.
L’exposition veut avant tout donner la parole, montrer des visages, révéler les traces, les regards, parfois droits, parfois timides. Marquant ainsi sur le papier, l’empreinte de ces histoires qui restent, dans les corps et les esprits.
Comme nous l’exprime Louis Joinet, ancien Magistrat et Défenseur des droits humains , “ la connaissance par un peuple de l’histoire de son oppression appartient à son patrimoine.”*
C’est au nom du devoir de mémoire que cette histoire doit être préservée. Pour puiser dans le passé, des forces pour l’avenir.
Cette exposition est dédiée à tous ceux et celles qui sont tombés et tous ceux et celles qui sont encore debout.
Augustin Le Gall* Citation parue dans Droits fondamentaux, n° 1. Juillet – décembre 2001LUTTE CONTRE L’IMPUNITE : LE TEMPS DES QUESTIONS
Propos recueillis par Olivier de Frouville.La Tunisie est à un carrefour de sa transition démocratique. Un des principaux enjeux de cette transition est de comprendre et de révéler les exactions liées aux droits humains qui ont été perpétrés tout en dénonçant ces pratiques qui continuent après la révolution.
Aujourd’hui, il est fondamental de donner la parole aux victimes et de rendre visible les coins sombres de l’histoire de la Tunisie.
Donner la parole à ces femmes et à ces hommes qui ont subi la répression pour ne pas oublier cette partie de l’histoire de la Tunisie et lutter contre ce phénomène.
Parler du crime de la torture par le bais de la culture et de la photographie.
Sensibiliser le grand public les questions des droits humains et de la justice transitionnelle, notamment avec la vision de prevenir la torture et les mauvais traitements.
L’évènement autour de l’exposition est l’occasion de donner la parole aux personnes qui ont acceptés de parler de leur histoire.
Pour cette exposition les portes paroles de l’exposition à Paris seront Dalila Mahfoud et Michel Cantal-Dupart.