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Influencé par les photographes de rue W. Eugene Smith, dont il a suivi les ateliers new-yorkais, ainsi qu’Aaron Siskind et Harry Callahan de Chicago, Heath arpente les rues des grandes villes américaines où il habite – Philadelphia, Chicago et New York. Il cherche à capter visuellement les fractures et tensions croissantes de la société américaine de l’époque – en pleine croissance d’après-guerre mais sur le point de basculer dans les années de contestation marquées par les mouvements pour les droits civiques et contre la guerre au Vietnam.

Observant le visage des passants aux regards absents, Heath photographie des inconnus de toutes générations et classes sociales confondues : voyageurs dans le train, flâneurs, couples et groupes de jeunes, tous perdus dans leurs pensées. Heath dit vouloir
transmettre, à la place du désespoir, une sorte d’acceptance de la dimension tragique de la vie. Il trouve également des moments de joie et de tendresse, ces images lumineuses percent l’ensemble de son travail comme des rayons de soleil.

La sélection de tirages à la Galerie Miranda se concentre sur les portraits par Heath d’une ou de deux personnes, des portraits serrés et tirés, comme était son habitude, dans un noir et blanc contrasté. Tous les tirages exposés ont été tirés par Heath lui-même entre 1959 and 1966.