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Cette série de diptyques confronte le regard du spectateur à deux représentations du monde de l’enfance, qu’à priori tout oppose : d’un côté, de jeunes cavaliers issus de la haute société espagnole participant à des compétitions de courses de poneys ; de l’autre, des enfants vivant dans des conditions modestes en République démocratique du Congo.
En provoquant une « rencontre photographique » improbable entre ces adolescents subissant le poids de la pression sociale et ces jeunes Africains contraints à subvenir aux besoins de leur famille, Paredes pointe avec ironie les visions stéréotypées qui prévalent encore dans nos sociétés post-coloniales. Ses photographies révèlent les disparités entre colonisateurs et colonisés en portant l’attention du spectateur sur la question actuelle du droit à l’image des enfants. Les portraits de petits jockeys espagnols, qui ont été caviardés afin de préserver leur anonymat, contrastent avec les visages des enfants congolais exposés à l’objectif des photographes du monde entier, sans respect de leur sphère privée.
Ce projet a fait l’objet d’un livre publié en 2015 par This Book is True, maison d’édition fondée par l’artiste espagnole Cristina de Middel. En 2016, la publication Pony Congo a été nommée dans la catégorie des meilleurs livres de l’année au Fotobookfestival Kassel et a figuré parmi les finalistes du prix du Livre d’auteur aux Rencontres d’Arles.