Depuis près de 30 ans, Andrei Pandele porte un regard attentif sur sa ville natale, Bucarest. De façon méthodique, il a tout enregistré. En couleur ou en noir et blanc, en fonction des approvisionnements aléatoires en pellicules. Ses photographies racontent l’histoire d’une ville traumatisée qui peine encore à soigner ses blessures. Andrei Pandele n’a pas simplement été un témoin « privilégié » de son temps, c’est surtout et d’abord un très grand photographe à l’esthétique sûre. La composition rigoureuse de ses images rappelle étrangement celle d’un autre grand témoin du siècle, Henri Cartier-Bresson, qu’il accompagna en 1975, lors de son voyage en Roumanie.

Pour la première fois depuis la chute du mur de Berlin, un ancien pays communiste a l’occasion de contempler son histoire récente accrochée sur les cimaises de la galerie ¾ ArtExpo du théâtre national de Bucarest. Avec cette exposition, c’est toute l’Europe qui se souvient !