PHOTOCLIMAT- PÔLE DES FEMMES

Biennale sociale et environnementale de Paris


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LA BIENNNALE PHOTOCLIMAT

PHOTOCLIMAT est la première Biennale environnementale et sociale gratuite et en plein air, qui se tient pendant un mois au cœur de Paris et de son agglomération. Elle est produite par l’association Letourdunmonde. Elle a pour but de donner de la visibilité à des ONG et Fondations à travers l’art photographique, afin de rendre compte de leurs actions au quotidien, de valoriser leur travail, mais aussi celui des personnes qui s’engagent auprès d’elles. En France, plus de 12 millions de personnes font partie d’une association.
À travers un parcours d’expositions artistiques, événements et rencontres, la biennale a pour objectif de sensibiliser tous les publics aux enjeux sociaux et environnementaux (jeune public, grand public, acteurs et leaders de l’écologie, entreprises, pouvoirs publics), de les réunir autour d’une manifestation artistique et culturelle, de nourrir les consciences, d’éveiller leur responsabilité sociétale et de les inciter à s’engager.
L’art et la culture sont utilisés comme médiateurs dans cette manifestation unique, réunissant artistes et ONG autour de l’engagement citoyen. Des parcours pédagogiques sont également mis en place pour toucher le jeune public, acteur du changement de demain. L’art est décentralisé et accessible à tous grâce à un format en extérieur, mixant œuvres contemporaines et photographies de reportage, dans d’immenses scénographies.

 

L’association Letourdunmonde a pour but d’élaborer, de produire et de présenter des projets artistiques engagés, dont la biennale PHOTOCLIMAT. Elle crée des liens entre l’art, la sphère associative et les experts en questionnant les grands enjeux sociétaux à travers la création. Elle mène des actions en direction du grand public en décentralisant l’art des espaces culturels traditionnels, le rendant ainsi accessible à tous.

 

PÔLE DES FEMMES

Photoclimat présente une grande thématique FEMMES, qui aborde les questions de l’éducation et de l’intégration sociale, de l’environnement et du climat, de la formation et de l’insertion professionnelle, du droit des femmes et de la lutte contre les violences conjugales. Pour la première fois, Photoclimat et la Fondation RAJA-Danièle Marcovici présente un projet de résidences pour 4 artistes femmes : Floriane deLassée, Camille Gharbi, Sandra Reinflet et Elene Usdin. Aux côtés de la restitution de ces résidences, l’exposition centrale de NewshaTavakolian, artiste iranienne, illustre les expériences sociales et la vie sous sanction dans les pays instables, tandis que le travail de Laetitia Ky, jeune artiste ivoirienne, nous parle du féminisme de manière juste et sensible.

 

 

 

PRÉSENTATIONS D’EXPOSITIONS ET PHOTOGRAPHES

 

Camille Gharbi x GRDR – Les Mamas de Grigny

Photographe plasticienne basée à Pantin (93). Sa pratique artistique porte sur des sujets de société suivis au long cours, dont les violences de genre et la problématique des migrations. Basé sur une immersion physique et psychologique dans le sujet, son travail se construit sur un équilibre entre deux échelles : les histoires singulières et spécifiques sont articulées à l’histoire globale et collective, afin de faire émerger la construction du fait social. Entre photographie documentaire et plasticienne, sa démarche cherche à interroger l’état du monde en jouant sur la distance et l’esthétique afin de convoquer l’empathie et le sensible.

À Grigny, un groupe de femmes économiquement et socialement défavorisées exercent des activités de vente informelle autour de la gare RER. En s’appuyant sur leurs savoirs faires et leurs expériences dans le domaine de la restauration, elles se sont organisées autour d’une association « Les Mamas de Grigny » pour créer un service de traiteur solidaire. L’enjeu est de contribuer à l’amélioration de leurs conditions de vie et de celles de leur communauté par le biais de l’alimentation, générant ainsi de meilleures compétences et un revenu décent.

Sujets de l’exposition:
Cette série de portraits, réalisée après plusieurs semaines d’immersion avec les « Mamas », leur rend hommage. En détournant les codes de la peinture classique Européenne, dont le développement est parallèle à celui du commerce triangulaire sur lequel l’Occident a construit sa prospérité, elle pose la question du vivre-ensemble au regard de l’histoire coloniale française.

 

Sandra Reinflet x Ikambere

SANDRA REINFLET, 41 ans, se définit comme Inventeuse d’histoires vraies, proposant une photographie à la lisière du documentaire et de la fiction.

L’ASSOCIATION IKAMBERE, créée en 1997, soutient aujourd’hui 1552 femmes de tout âge face à la précarité, notamment pour des problèmes d’hébergement, sociaux, matériels et administratifs. Ikirambi, la Maison Reposante créée en 2021, est un dispositif de l’association mis en place pour les femmes en situation d’isolement vivant avec une maladie chronique.

Sujets de l’exposition:
Trente-deux reines de France sont enterrées à la Basilique Saint-Denis. Les vitraux rappellent la place qu’elles ont prises dans l’histoire de France. Elles reposent au cœur de cette ville de Seine-Saint-Denis où il est pour les femmes plus difficile qu’ailleurs de s’épanouir. Parce qu’elles portent la charge mentale de leurs familles et vivent souvent dans un contexte de grande précarité, il y a dans cette présence royale un anachronisme, presque une provocation de l’histoire. On visite, regarde, admire les reines de France, mais des souveraines d’aujourd’hui, celles qui portent l’avenir d’un royaume ébranlé sur leurs épaules en travaillant, montant des projets locaux, élevant des enfants et soutenant leur communauté, on fait peu de cas. Des photos des vitraux de la Basilique sont projetés sur les corps de ces femmes, comme pour les couronner, bâtir des ponts entre ces destinées que tout sépare.

 

Newsha Tavakolian

NEWSHA TAVAKOLIAN est une photojournaliste née en 1981 qui a commencé à travailler pour la presse iranienne à l’âge de 16 ans, couvrant les guerres en Irak et une série de questions sociales dans son pays natal, l’Iran. Elle s’est peu à peu éloignée de la photographie journalistique pour se consacrer à la photographie d’art. À travers son objectif, Newsha Tavakolian travaille sur les expériences sociales et les conflits humains proches. Elle a photographié les guérillas féminines au Kurdistan irakien, en Syrie et en Colombie. Elle s’est également intéressée aux chanteuses interdites en Iran, mais aussi au quotidien des personnes vivant sous sanctions de manière générale. La photographe est également membre de l’agence Magnum Photo depuis 2019.

La série LISTEN dépeint des portraits de chanteuses professionnelles, qui apparaissent dans une rêverie artistique, jouant pour un public imaginaire. Newsha Tavakolian crée des pochettes d’albums fictives pour six musiciennes iraniennes qui ne peuvent pas signer en solo. Ironiquement, les boîtiers de CD que ces pochettes ornent sont vides. Cette absence reflète la réalité dans laquelle vivent ces femmes. Elles ne sont légalement pas autorisées à enregistrer ou à jouer de la musique en public.
« Pour moi, la voix d’une femme représente un pouvoir qui, s’il est réduit au silence, déséquilibre la société et déforme tout. Le projet Listen fait écho aux voix de ces femmes réduites au silence. Je laisse les chanteuses iraniennes se produire à travers mon appareil photo alors que le monde ne les a jamais entendues. » Newsha Tavakolian

 

Floriane de Lassée x Fédération nationale solidarité femmes 

Photographe et artiste plasticienne française de 45 ans est diplômée de l’école parisienne d’arts graphiques Penninghen (2000) et de l’International Center of Photography de New York (2003). Son travail photographique repose essentiellement sur la mise en scène, pour traiter de la place de la femme dans les grandes thématiques de société (solitude urbaine, procréation, inégalités professionnelles, violences conjugales, personnalités inspirantes…).

Pour dénoncer les violences qui s’exercent à l’encontre des femmes et en particulier les violences conjugales, une coordination d’associations issues du mouvement des femmes a vu le jour à la fin des années 70, pour devenir LA FÉDÉRATION NATIONALE SOLIDARITÉ FEMMES (FNSF).

Sujets de l’exposition :
Floriane s’est nourri des nombreux témoignages rapportés par les « écoutantes » de leur numéro d’appel d’urgence 3919. Pour des raisons évidentes, elle n’a pas pu être en relation directe avec ces victimes dont la vie est encore en danger. Elle a imaginé des scènes probables, d’après les témoignages et les documents vidéos, qu’elle a fait jouer par des acteurs et actrices. Les légendes jointes aux textes sont issues de statistiques sourcées.

 

 


 

Photographies Floriane DE LASSÉE, Camille GHARBI, Sandra REINFLET, Elene USDIN, Newsha TAVAKOLIAN, Laetitia KY

GRATUITE ET EN PLEIN AIR
Du 14/09/2023 au 15/10/2023
Place de la Bastille

Paris
France

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