MINEROS Mineurs de Bolivie

Exposition présentée avec le Château d’Eau


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L’image approximative que les gens se font de la Bolivie se résume aux coups d’Etat et, plus récemment, à la cocaïne. Mais, depuis le début de la colonisation, la Bolivie est avant tout un pays de mines, et son histoire est intimement liée à l’industrie minière. Les fabuleux filons d’argent du Cerro Rico de Potosí, découverts en 1545 par l’Indien Diego Huallpa, ont nourri la légende des mines boliviennes.
Au fil des séjours qu’il a effectués dans le pays ces quinze dernières années, Jean-Claude Wicky pénètre au plus intime de l’âme des mineurs boliviens, en s’enfonçant avec eux dans les labyrinthes de Colquiri, Viloco, Siglo XX ou Chorolque, où ces hommes affrontent le roc et dialoguent avec "el Tio" (le diable). Et reviennent toujours ces questions, tel un viatique : "Comment peut-on photographier l’humidité, la chaleur asphyxiante, le manque d’oxygène, l’odeur âcre du minerai qui imprègne les corps ? Comment peut-on photographier l’obscurité épaisse de la mine, plus impénétrable que le roc, qui annule tout sens de l’orientation, toute notion de temps et de distance, une obscurité qui brûle les yeux et fait disparaître les corps ?"
Dans le monde souterrain de la mine, les lampes éclairent parfois les regards, les torses décharnés des mineurs, telles des sculptures façonnées par la vie, dans lesquelles se devinent déjà les veines de la mort. Jean-Claude Wicky donne à voir, à partir d’un regard rempli d’humanité, un labeur qui en est dénué. MINEROS: Bolivian Miners
Our image of Bolivia consists of political takeovers and, more recently, cocaine.  Since the beginning of colonisation however, it has above all been a mining country with a history intimately linked to this industry.  The fabulous silver mines of Cerro Rico, discovered in 1545 by the Indian Diego Huallpa, fuelled the legend of the Bolivian mines.
During his time spent in Bolivia over the last 15 years, Jean-Claude Wicky has followed closely the story of these miners, going down with them into the labyrinths of Colquiri, Vilovo, Siglo XX or Chorolque, where men come up against the rocks and face “el Tio” (the devil).  The same questions constantly repeat themselves: “How can one capture the humidity, the asphyxiating heat, the lack of oxygen, the acidic smell of the minerals which seems to seep into your bloodstream.  How can one photograph the dark floor of the mine, more impenetrable than rock, which rids us of all sense of orientation, all notion of time and distance, a darkness which burns the eyes and makes bodies disappear?”
In the underground world of the mine, occasionally a lamp lights up the faces and emaciated bodies of the miners, bodies sculpted by their difficult lives which are already haunted by signs of death.  In his photographs Jean-Claude Wicky shows us this senseless labour from a compassionate point of view.
Photographies WICKY Jean-Claude

Du 17/04/2010 au 05/09/2010
Musée-Mine départemental

81130 Cagnac les Mines
France

Horaires : tous les jours de 10h à 19h.
conservation.departementale@cg81.fr