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« Les monstres n’existent pas » est un travail photographique est une réflexion sur la violence intrafamiliale, du point de vue de leurs auteurs. Il s’agit d’une tentative de compréhension des mécanismes qui mènent aux passages à l’acte, pour mieux les prévenir. Sans rien excuser ni minimiser, cette série de photographies et de témoignages met en lumière des auteurs et des autrices d’actes violents au sein de leur couple, qui sont incarcéré.es, et qui sont engagé.es dans une démarche de réflexion par rapport à leurs actes. En faisant face à leurs responsabilités, en s’exprimant sur leurs gestes, ces individus peuvent contribuer à la prévention des faits pour lesquels ils ou elles sont condamnés. À travers eux, c’est notre société tout entière qui doit faire face à sa propre violence. « Sans rien excuser ni minimiser, cette exposition met en lumière des auteurs et des autrices d’actes violents au sein de leur couple, qui sont incarcéré·e·s (Poitiers-Vivonne et Maison Centrale de Saint Martin de Ré) pour les faits qu’ils ou elles ont commis, et qui sont engagé·e·s dans une démarche de réflexion par rapport à leurs actes. À travers elles, c’est notre société tout entière qui doit faire face à sa propre violence. Les conjoint·e·s violent·e·s ne sont pas des « monstres » vivant à la marge, mais des individus souvent bien intégrés à la société dans laquelle ils évoluent. Leurs actes nous parlent de notre monde, de sa brutalité, de son injustice. Les mécanismes qui conduisent aux violences conjugales sont complexes, mais pas inéluctables. Pour que les choses changent, il est nécessaire de les regarder en face. »

Grâce au soutien de l’administration pénitentiaire, Camille Gharbi a rencontré des personnes volontaires pour participer à ce projet mêlant photographies et témoignages, et les a interrogées sur le regard qu’elles portaient sur leurs actes. Sa pratique artistique porte sur des problématiques sociales contemporaines suivies au long cours, dont les violences de genre, la justice sociale, le vivre ensemble. Entre photographie documentaire et plasticienne, sa démarche interroge l’état du monde en jouant sur la distance et l’esthétique afin de convoquer l’empathie et le sensible.