BEIJING WORLD PARK

Thomas SAUVIN


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 »Faire le tour du monde, quelle merveilleuse idée ! Mais pour de nombreuses raisons, peu de gens peuvent se l’offrir, et ce voyage demeure un rêve inaccompli pour beaucoup. Les temps changent ! Vous êtes invité au Beijing World Park ! Ici, vous pourrez faire le tour du monde en un jour seulement, le rêve devient maintenant réalité ! »

C’est sur ce texte prometteur que s’ouvre le catalogue du Beijing World Park inauguré en grande pompe le 25 novembre 1993 par le premier ministre chinois Li Peng. Construit en l’espace de dix-huit mois par l’Institut d’ingénierie civile et d’architecture de la ville de Pékin à hauteur d’un investissement public de quinze millions d’euros, le World Park témoigne d’un engouement pour l’étranger, à l’heure où la Chine s’ouvrait à la mondialisation. Avec ses cent reproductions miniatures des grands monuments, ce parc à thème offre aux visiteurs une expérience inédite du tourisme, un voyage fictif où les pyramides de Gizeh et la cathédrale Notre-Dame de Paris se côtoient dans le giron rassurant d’un espace national. En l’espace de six mois, plus de trois millions de Chinois visitent le parc, bien souvent munis de leur nouvel appareil photo argentique. Cet incroyable terrain de jeu photographique donne ainsi naissance à des millions de clichés d’un ailleurs où les symboles mondiaux d’architecture sont réduits à des échelles dérisoires. Quelques années plus tard, avec l’essor du tourisme chinois à l’international, ce terrain de jeu va s’élargir au monde entier et dépasser les limites du parc d’attraction.

Dans cette nouvelle série issue de son archive Beijing Silvermine, Thomas Sauvin nous propose à son tour un voyage où l’exploration photographique du Beijing World Park rejoint celle de la planète entière, un univers visuel dans lequel s’entrelacent réalité et fiction.

Beijing Silvermine est une archive photographique de plus d’un demi-million de négatifs récupérés au fil des dix dernières années dans une zone de recyclage située à la périphérie de Pékin. Depuis 2009, Thomas Sauvin rachète ces négatifs au kilo et les sauve du bac d’acide dans lequel ils sont normalement dissouts afin d’en extraire le précieux nitrate d’argent qui les compose. Avec Beijing Silvermine, il sauvegarde, édite et ravive la mémoire d’une Chine qui se déploie en argentique.

Des premiers films apparus au milieu des années 1980 jusqu’à l’essor de la photographie numérique dans les années 2000, ces images dressent un portrait authentique de la Chine, depuis que le pays s’est ouvert au monde.

Photographies Thomas SAUVIN

Du 12/10/2019 au 15/12/2019
INSTITUT POUR LA PHOTOGRAPHIE
11 rue de Thionville
59000 LILLE
France

Horaires : Du mardi au dimanche de 10h à 18h, le jeudi de 10h à 22h
Téléphone : 03 20 88 88 62
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