Beaufort West


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La petite ville de Beaufort dans le désert du Karoo a été récemment décrite par la Commission Sud Africaine des Droits de l’Homme comme « une ville isolée qui ne s’est pas détachée du cadenas de l’Apartheid en Afrique du Sud, [où] l’intégration économique et sociale est très gravement limitée ».

L’héritage de l’Apartheid est particulièrement évident dans bon nombre de problèmes sociaux à Beaufort West. Il a le taux de chômage le plus fort d’Afrique du Sud, que l’on estime entre 65 % et 95 %. Presque toute l’activité criminelle du village prend sa source et a lieu dans les cinq townships excentrés de couleur noire et en couleurs. Des larcins, la violence domestique, les violences dues à l’alcool et la prostitution des enfants sont identifiés comme les problèmes les plus graves. Douze ans après la transition vers la démocratie, les politiques macro-économiques successives du gouvernement du Congrès National Africain (ANC) ont négligé d’examiner la question des conditions de pauvreté et de ségrégation qui caractérisent une ville comme Beaufort West.

Beaufort West est une ville de passage. Située au carrefour de deux des chaussées les plus empruntées, elle tient lieu d’arrêt pour manger et passer la nuit pour les voyageurs de toutes sortes. La population du village se double tous les jours quand les voyageurs la traversent. Le soir, pendant le village endormi est silencieux, la station d’essence BP et l’arrêt pour les camions se réveillent, clignant en face de l’autoroute vers les townships qui sont également bourdonnant et éveillé. Et ainsi, ceux qui sont de passage communiquent avec ceux qui sont excentrés dans une économie nocturne où la nourriture, la boisson, l’essence et les corps sont tous vendus.
Quoique que les vies de ceux qui habitent en marge à Beaufort West sont difficiles et sans espoir, cette ville n’est pas si différente du reste de l’Afrique du Sud. Mon intérêt pour Beaufort West repose sur la manière dont beaucoup des dynamiques sociales cachées, qui marquent ce pays, convergent et se révèlent dans le cadre de ce petit village.    The small Karoo Desert town of Beaufort West has recently been described by the South African Human Rights Commission as “an isolated town that has not broken away from the shackles of South Africa’s Apartheid past, [where] economic and social integration is severely limited”.

The legacy of Apartheid is clearly evident in many of the social problems in Beaufort West. It has one of the highest rates of unemployment in South Africa with estimates ranging from between 65 and 90 percent. Nearly all of the town’s criminal activity originates and takes place in the five outlying black and colored townships where the majority of the population lives. Petty theft, domestic violence, alcohol-related assault, and child prostitution have been identified as the major problems. Twelve years after the transition to democracy, the ANC government’s successive macro-economic policies have largely failed to address the conditions of poverty and segregation that characterize a town like Beaufort West.

Beaufort West is a transit town. Situated at the intersection of two of the busiest national roadways, it serves as a food and overnight stop for travelers of all kinds. Every day, the town’s population doubles with those who pass through it. At night, while the sleepy town is silent, the BP petrol station and the truck stop come alive, winking across the highway at the townships which are also buzzing and awake. And so, those in transit interact with those at the margins in a night-time economy where food, drink, petrol and bodies are all sold.
While the lives of many who live on the margins in Beaufort West are extreme and bleak, this town is not all that different to the rest of South Africa. My interest in Beaufort West pivots on the way in which many of the obscured social dynamics that scar this country seem to converge and reveal themselves in this small-town setting.    La pequeña localidad de Beaufort en el desierto de Karoo ha sido descripta recientemente por la Comisión Sudafricana de los Derechos Humanos como “una ciudad aislada que no supo desligarse del candado del Apartheid de Sudáfrica, en donde la integración económica y social son muy limitadas”.

En Beaufort West los estigmas del apartheid son particularmente evidentes en un gran número de problemas sociales:
– El más alto porcentaje de desempleo en Sudáfrica. Entre 65 y 95%
– Casi toda la actividad criminal de la ciudad se organiza y se desarrolla en las cinco villas miserias circundantes.
– Los delitos, la violencia doméstica, la violencia como consecuencia del alcohol y la prostitución infantil, son identificados como los problemas más graves.
Doce años después de la transición hacia la democracia, las políticas macroeconómicas sucesivas del gobierno del Congreso Nacional Africano (ANC) descuidaron de examinar las cuestiones inherentes a las condiciones de pobreza y de segregación que caracterizan una localidad como ésta.

Beaufort West es una ciudad de paso, situada en el cruce de las dos rutas más transitadas. Gente de todo tipo se detiene para comer y pasar la noche, por lo cual la población se duplica todos los días con el pasaje de los viajeros. Por la noche, cuando la ciudad duerme, la estación de servicio BP se pone en marcha y los camioneros terminan su pausa, dirigiéndose hacia las las distracciones de las villas miserias bien despiertas y en plena actividad. Es así como aquellos que solo están de paso comunican con aquellos que frecuentan esta economía nocturna, donde la comida, la bebida, el combustible y el cuerpo se venden todos por igual.
Si bien es cierto que la vida para los habitantes de los alrededores de Beaufort West es difícil y sin esperanzas, esta pequeña ciudad no es tan diferente del resto de Sudáfrica. Mi interés por ella radica en la manera como los diferentes fenómenos sociales, disimulados, que caracterizan a este país, convergen y se cristalizan en el marco de esta pequeña aglomeración.

Photographies Mikhael SUBOTZKY

Du 10/09/2008 au 05/01/2009
MoMA
11 West 53 Street
10019 New York
États-Unis

Horaires : Du mercredi au lundi, de 10h30 à 17h30
Téléphone : (212) 708-9400
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