Sara SERPILLI
This post is also available in: Anglais
Depuis trois ans environt quand je descends en Italie je prends des images de notre/leur quotidien, qui ont abouti à cette série d’images.
D’un point de vue pratique, j’ai travaillé sur/avec ma famille, sans vraiment savoir au départ où je voulais aller et pourquoi cette exigence soudaine était apparue en moi. Peut être juste une envie de leur dire merci… Mon père était boulanger et ma mère a toujours travaillé avec lui à la boulangerie jusqu’à la faillite en 2009… Dans ce travail je montre les composants de ma famille sans tenir compte des aspects chronologiques, les évènements sociaux tels que, mariages, fêtes, baptêmes et autres, car notre histoire n’a pas d’intérêt pour le spectateur. Mon objective était plutôt de relever quelques chose de plus universel et intime; l’ambiance d’une famille, les liens invisibles qui conditionnes les rapports, dirigent les regards, mais aussi, tout simplement, à cause de la “pauvreté” dans laquelle on a toujours vécu, avant je ne m’ étais jamais aperçue de toute la beauté qu’ il y a chez moi, et j’avais plutôt developpé un sentiment de honte et de rage par rapport à cette maison familiale humble que je considerais comme un endroit à cacher plutôt qu’à révéler. Il a fallu m’éloigner longtemps pour acquérir un regard nouveau sur cette maison et sur ma famille, et ainsi retrouver une place dans un contexte duquel j’avais voulu m’abstraire.
NEWSLETTER
Pour recevoir nos informations, inscrivez votre adresse email.EN SAVOIR PLUS
Pour Que l’Esprit Vive,
Association loi 1901 reconnue d’utilité publique
Siège social
20 rue Lalande,
75014 Paris – France