LES GÈNES DE L'ANTIFASCISME

Images et paroles de partisans et résistants italiens à l’étranger

Veronica MECCHIA

Veronica Mecchia


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2014 / 2015

Si beaucoup a été fait en termes de recherche historique sur la Résistance dans chaque pays, le rôle des migrants dans une période historique qui constitue le fondement de la démocratie moderne a été jusqu’ici sous-estimé. C’est cette lacune que le projet « Les gènes de l’antifascisme » a voulu commencer à combler, à travers la collecte de témoignages – sous forme audio, vidéo et photo – de partisans et résistants italiens qui ont œuvré autour de l’Association Fratellanza Reggiana d’Argenteuil et dans la région de Liège (Wallonie) et Genk (Limbourg) en Belgique. La recherche s’est concentrée sur des personnes qui ont vécu en première ligne ou en arrière-garde la Résistance à l’étranger et sur leurs descendants (enfants et petits-enfants) pour comprendre en quoi consiste l’héritage intellectuel et éthique laissé aux générations suivantes.

Les interviews, en concertation avec le comité scientifique présidé par Antonio Canovi, ont été menées par les présidentes des associations emiliano-romagnoles (Simone Iemmi Cheneau, de Fratellanza reggiana, qui fait aussi partie des témoins, et Patrizia Molteni, de l’Association Emilie-Romagne) par Antonio Canovi, lui même, ou par un jeune historien Valerio Timperi, ex vice-président de l’ANPI (Association Nationale des Partisans d’Italie) de Paris.

Mon intention, en tant que photographe du projet, n’a pas été d’obtenir une image figée, mais d’essayer de restituer les différentes émotions ressenties et exprimées par les personnes au cours de la narration de leur histoire, pour créer un récit photographique.

Les lieux, aussi, ont été choisis pour restituer ce regard « spatial » (en plus que « temporal ») de la mémoire partisane migrante : les intérieurs et les extérieurs des maisons (dont certains identiques à ceux qu’ils avaient quitté en Italie), mais aussi les lieux où ils se retrouvaient, le quartier Mazagran à Argenteuil ; ou encore des lieux « symboliques » : les “terrils” en Belgique, des sortes des montagnes de poussière noire créées par les mines où les italiens ont travaillé, ou la gare de triage de Drancy, d’où partaient les trains vers les camps de concentration allemands.

Veronica Mecchia

 


 

Soutien : Le projet, approuvé et financé par le Conseil des emiliano-romagnols dans le monde et ensuite par la Fédération Wallonie-Bruxelles a impliqué les Associations Fratellanza Reggiana de Paris (qui a porté le projet initial), Emilie-Romagne de Paris et de Liège et l’ASBL Leonardo da Vinci de Seraing qui est devenue le référent pour la Belgique. Il a impliqué également le Laboratorio di storia delle migrazioni de l’Université de Modena et Reggio Emilia et l’ANPI Paris.
Pays : Belgique, France, Italie
Région : Ile de France (France), Wallonie et Limbourg (Belgique), Emilia-Romagne (Italie)
Lieu : Argenteuil, Drancy, Liège, Seraing, Namur, Genk, Cavriago, Montefiorino, Pompeano, Frassinoro, Modena

Nombre de photos : 300