Franck COURTEL
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Vivant dans une ville cosmopolite comme Paris et étant confronté au quotidien au phénomène du métissage, l’idée de partir au contact de ces gens germe très vite dans mon esprit. Cela sera pour moi un métissage mais avec une autre histoire, d’autres attitudes, d’autres peaux. Un autre regard pour d’autres regards.
Le contact est très facile et très agréable. Mes « modèles » collaborent avec plaisir même si parfois la timidité l’emporte au début. Il faut dire qu’un photographe français dans ces villages reculés n’est pas commun. Du coup, les questions fusent et l’échange est très riche sur le plan culturel. On me demande comment est la France, ce que l’on mange là-bas, si les filles et les garçons sont beaux, si je suis marié, et si je vais rester longtemps.
J’ai pu photographier facilement et j’en éprouvais parfois une certaine ivresse durant la prise de vue tellement les rouleaux de films s’accumulaient dans mon sac. J’aime cette idée d’aller loin, dans les endroits retirés où personne ne va pour rencontrer ces gens et leur offrir ce que chacun attends : de l’attention. Personnellement, la photographie est un moyen d’aller vers les autres. La photographie est pour moi un moyen de transcender ce que je trouve beau. J’ai trouvé ces gens beaux, dans les traits de leur visage, dans la couleur de leur peau, dans la douceur et l’intensité de leur regard, dans leur sourire.
Franck Courtel