Durant la période s’étendant de 1933 à 1945, l’Allemagne, ainsi que de nombreux pays Européens, étaient dominés par le Nazisme, notamment pendant la Seconde Guerre Mondiale. Soixante-douze ans plus tard, l’expérience traumatisante de cette époque est toujours dans les esprits. Les souvenirs sont associés à des sentiments de peine, de violence et à la peur d’une menace sous-jacente. Particulièrement en Allemagne, cet héritage a pris la forme d’une grande culpabilité au sein des générations de l’après-guerre, ayant un sentiment de honte vis à vis des évènements et de leur place dans l’histoire. Ces idées traversent mon travail. Mes grands-parents ont survécu à la guerre comme beaucoup d’autres de leur génération; ils sont aujourd’hui décédés et leurs souvenirs feront bientôt partie du passé. Mon projet constitue une série de questions, d’un passé qui vit en nous, des blessures héritées de nos aïeux. J’ai entendu l’histoire de leurs vies, la souffrance, la faim, la culpabilité, la mort et pas seulement la soumission mais aussi la résistance contre le régime Nazi. Désormais, leurs mémoires font partie de moi. A travers ces dernières, j’ai créé et modifié mes propres souvenirs, le passé, le présent et le futur. Texte extrait et traduit du site photofestival.gr