VISA POUR L'IMAGE

Festival International du Photojournalisme


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23 ans que, durant la première semaine de septembre, les photojournalistes, les éditeurs, les rédacteurs en chef, les patrons de presse se retrouvent dans la capitale de la Catalogne française pour faire le bilan de l’année écoulée, se régaler d’une trentaine d’expositions, se rincer l’œil sur l’écran géant du Campo Santo et faire la fête, même si le cœur n’y est pas toujours.
 
Chaque année, ce métier, extrêmement dangereux, paie un lourd tribut à l’impérative nécessité de témoigner des guerres, des conflits, des catastrophes et des misères du monde. Il y a les blessés comme Joao Silva, qui a perdu ses jambes en Afghanistan. Il voulait venir à Perpignan cette année, mais ses médecins ont décidé une nouvelle opération. Il ne viendra pas.
 
Et puis, il y a ceux qu’on ne reverra plus : Chris Hondros, Tim Hetherington, Anton Hammerl et le tout jeune Lucas Dolega tombés « au champ d’honneur » comme l’on dit pour les combattants. Les photojournalistes sont eux aussi des combattants, mais de la paix, pour notre paix.
 
A « Visa pour l’image », la violence est toujours présente. Certains s’en offusquent comme si le rapporteur était le fauteur de guerre. Stupide.
Le monde est cruel non seulement sur les champs de bataille mais aussi sur le fameux « marché » : le nombre des faillites d’agences de presse est incalculable et la situation des reporters photographes de plus en plus précaire.
 
Quand on demande au directeur du festival ce qui a changé depuis 23 ans, il répond sans hésiter :
Jean-François Leroy : « La disparition des agences et des éditeurs photo. Je ne vais pas faire la liste, d’abord ça me donne le bourdon et puis je vais en oublier.»Michel Puech
photographs by COLLECTIF

From 27/08/2011 to 11/09/2011
VISA POUR L'IMAGE
Hôtel Pams, 18 rue Emile Zola
66000 Perpignan
France

Phone : +33 4 68 62 38 00
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