Pendant plusieurs mois, Aaron Vincent Elkaim s’est installé dans les terres du nord de l’Alberta au Canada, principalement à Fort McKay. Cette région au cœur de la forêt boréale est l’une des plus importantes réservesde sables bitumineux. De ces paysages parfois lunaires et à la nature d’apparence intacte, le photographe a extrait un autre point de vue.Elkaim témoigne, au travers de ses images pures et lissées par la magnifique lumière polaire, de la transformation de ces terres soumises à l’exploitation des multinationales, et de ces communautés, partagées entre les bienfaits de ce rapide développement économique et la mise en danger de leurs traditions. Certains, fiers de participer à ces changements, inquiètent les plus méfiants, conscients de leur impuissance face à ces investisseurs qui modifient leurs espaces.Basé à Toronto, Aaron Vincent Elkaim s’intéresse principalement à cette ambiguïté entre le modernisme et la survie d’une culture. Il est également le cofondateur du collectif Boréal.