LUCIEN HERVE Vivants

Vivants


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Lucien Hervé nait en 1910, à Hòdmezövàsàrhely, Hongrie.
En 1938, il travaille comme journaliste pour Marianne Magazine pour accompagner son cousin photographe, Nicolás Muller. Quand ce dernier quitte la France en 1938, Lucien Hervé réalise alors lui-même les photographies pour illustrer ses articles et conserver son travail. Son oeil et sa technique de dessinateur, ainsi que son goût pour le cinéma (Eisenstein), marquent son approche de la photographie. Il reste très libre par rapport à cet outil qu’il aborde en autodidacte.
Ses prises de vues sont des esquisses qu’il travaille par recadrage et interprétation au laboratoire.
Quand la guerre éclate, il est mobilisé. Fait prisonnier en 1940 dans un camp de Prusse Orientale, il s’initie à la peinture pendant sa captivité et crée une cellule de la résistance avec des prisonniers. En 1941, il s’évade pour rejoindre la résistance. C’est à cette époque que, dans la clandestinité, il choisit le pseudonyme de Lucien Hervé, nom qu’il gardera par la suite.
Il se lie d’amitié avec le Père Couturier, dominicain directeur de la revue Art Sacré, qui lui suggère, en 1949, de photographier la Cité Radieuse de Le Corbusier alors en chantier à Marseille. Passionné par ce qu’il découvre, Lucien Hervé prend 650 photos…

En 1965, la carrière de Lucien Hervé est à son apogée lorsqu’il est frappé d’une sclérose en plaques qui l’oblige à restreindre son activité. Il continue néanmoins de travailler sur ses archives et réalise collages et projets de livres.
Lucien Hervé parcourt le monde pour y photographier les plus belles architectures, du passé ou en cours de réalisation, mais son regard bienveillant s’attarde toujours sur les hommes qu’il rencontre. Perdus dans un petit coin de l’image, ou simplement suggérés par une ombre ou un fragment de corps, les êtres vivants habitent de manière récurrente ses photographies. Emu par les gens simples, les enfants ou les hommes au travail, Lucien Hervé va nourrir son oeuvre de cet humanisme discret et constant. Conscient de cette étroite imbrication, il écrivait d’ailleurs, en 1970, dans la préface de son livre "Le beau court la rue" :

"La vie est tumultueuse et présente en tout. Même la nature morte porte témoignage de la vie, des gestes, des intentions, des harmonies, des absences, des drames. Le plus que nous pouvons espérer, c’est de faire naître une vague idée du tout, en cernant souvent un détail minime."
 

photographs by Lucien HERVE

From 10/02/2011 to 30/04/2011
Maison de la photographie Robert Doisneau
1 avenue du Général Leclerc
94250 Gentilly
France

Opening hours : mercredi et vendredi de 12h à 19h / samedi et dimanbche de 14h à 19h
Phone : 01 55 01 04 85
r.pareja@agglo-valdebievre.fr
www.maisondelaphotographie-robertdoisneau.fr