LE PONT DE L’OYAPOCK


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LE PONT DE L’OYAPOCK

La plus longue frontière française côtoie le Brésil le long de l’Oyapock* dans l’Est guyanais. Ce fleuve a été et reste une voie de communication naturelle entre les deux pays. La construction d’un pont entre Saint Georges et Oiapoque* va bientôt permettre le passage du fleuve. L’état français entend maintenant contrôler cette frontière.
Soutenue par la métropole et l’aide des subventions européennes, la Guyane fait figure d’eldorado dans le bassin amazonien. Pourtant, la Guyane produit peu, importe ce qu’elle consomme et vit d’aides sociales. L’économie dépend du littoral et de l’activité du centre spatial. Pas de routes, seulement les fleuves, l’intérieur couvert à plus de 90 % de forêt primaire reste parmi les plus riches et les moins écologiquement fragmentés du monde. Le bois et l’or sont les principales ressources naturelles du département français mais la rareté des pistes forestières freine heureusement l’exploitation de la forêt.
Dans ce contexte, les populations de l’intérieur se débrouillent… et développent avec l’or une économie parallèle qui produit pour l’exportation. Ici on creuse. Les techniques et la main d’œuvre sont brésiliennes, les patrons français. Sur la piste de Saint Georges, les 4×4 ne désemplissent pas d’ouvriers venus d’Oiapoque à la recherche d’employeurs. Avec 3503 habitants Saint Georges abrite une population cinq fois moins nombreuse mais avec un salaire minimum quatre fois plus élevé qu’à Oiapoque, sur la rive brésilienne. Avec l’arrivée du pont, on ne passe plus. Le projet de construction du pont sur l’Oyapock lancé lors d’une rencontre entre les présidents Chirac et Cardoso se concrétise finalement par la signature d’un accord. Il vise à la création d’une liaison routière qui reliera les communes de Saint-Georges, en Guyane, et d’Oiapoque, dans l’état de d’Amapà. Le Brésil travaille à son expansion et termine la mise aux normes d’une piste de 600 km qui relie la frontière à Macapá sur l’embouchure de l’Amazone. Pour l’Europe, cette zone est la porte d’entrée en Amérique du Sud. Le délai de livraison de l’ouvrage initialement prévu en décembre 2010 est finalement repoussé. La consule du Brésil, Ana Beltrame, avait annoncé une date vers mars-avril pour l’inauguration du pont sur l’Oyapock, en présence des présidents Sarkozy, Lula et Dilma Roussef.

*Oyapock : le fleuve
*Oiapoque : la ville


Biographie

Christophe GIN

Après un passage chez Editing, il entre à l’agence VU en 1998 qu’il quitte quelques années plus tard. Il obtient la bourse du talent la même année et le World Press Foundation en 2003.
Son travail photographique est centré sur le reportage social en noir et blanc. Préoccupé par l’expérience humaine, il adopte une démarche quasi sociologique pour comprendre et essayer de montrer les comportements qu’un type de situation induit.

C’est ainsi qu’en 1995 à l’occasion d’une commande pour la presse il fait la connaissance de Nathalie, une jeune mère en situation de  grande précarité qu’il décidera d’accompagner au quotidien durant sept ans.
« Nathalie, conduite de pauvreté » sera la restitution en images de ce parcours de vie.
De 1996-1998 il effectue un travail en Irlande du Nord :
« LA PAIX DES MUR » lié au conflit.

Photographies Christophe GIN

Du 07/06/2011 au 23/07/2011
FAIT et CAUSE
58 rue Quincampoix
75004 Paris
France

Horaires : Du mardi au samedi de 14h à 19h, ou sur rendez-vous
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