Eric Pillot (né en 1968) découvre la photographie sur le tard, après avoir effectué des études scientifiques, et travaillé plusieurs années comme ingénieur. Il commence à photographier l’animal par hasard, en découvrant un jour des ours polaires nageant sous l’eau dans le bassin vitré d’un zoo. Il s’intéresse ensuite à la mise en scène de l’animal sauvage et aux architectures des zoos qu’il voit comme des constructions culturelles : après un premier travail en noir et blanc, il entame en 2010 une série en couleur, In situ, réalisée dans différents zoos d’Europe grâce à laquelle il remporte le Prix HSBC pour la photographie en 2012.« L’animal me fascine comme un être étrange, beau et singulier », dit-il. « L’animal me semble très présent dans l’esprit des hommes, et ceci dès leur plus tendre enfance. Les êtres que je photographie me paraissent pouvoir représenter quelque chose de ‘l’animal en nous’, dans toute sa diversité : celui que nous pouvons caresser, choyer, craindre… celui des contes, des mythes, et des livres pour enfants. L’animal est aussi, symboliquement, pour moi une figure de l’Autre, un Autre que je regarde, mais que je laisse aussi me regarder, et dont je pense qu’il nous renvoie quelque chose. »En 2015, Eric Pillot prolonge ce travail aux Etats-Unis, dans le cadre du Prix de Photographie Marc Ladreit de Lacharrière-Académie des beaux-arts. Après avoir accueilli en 2016 l’exposition Empreintes italiennes de Mario Giacomelli, l’Orangerie des Musées de Sens expose aujourd’hui Eric Pillot avec une sélection d’une soixantaine de tirages, principalement des grands formats, extraits des séries In situ et In situ – Etats-Unis.