L’école de l’International Center of Photography, située juste en face du musée, propose une exposition interne qui s’intéresse à la “place de l’homme dans son environnement social”. La conservatrice Karen Marschall a sélectionné 83 photographes, principalement des enseignants de la faculté, pour habiller les murs d’images et de vidéos. « Dans son cadre d’expression spécifique, dit Karen Marschall, la photographie a la capacité de souligner aussi bien les manières évidentes que celles plus subtiles dont nous bâtissons nos vies et nos croyances. La narration photographique – réalisée à partir d’images uniques ou multiples – peut transmettre des impressions puissantes sur le monde dans lequel nous vivons. Qu’elles documentent une communauté particulière, s’intéressent aux relations entre des gens, capturent les moments-clés d’événements historiques ou politiques, les histoires visuelles constituent un thème central de la photographie depuis ses origines. »Parmi les travaux présentés se sont glissées plusieurs images remarquables, dont cette verticale mettant en scène une vieille dame et son chien, signée Kate Izor; une documentation de la variété sociale à Prospekt Park (Brooklyn) dans des compositions soignées de Irina Rozovsky ; une série brute sur les femmes emprisonnées de Jane Evelyn Atwood ; des images citadines récentes, œuvres de Tamara Porras et d’autres plus anciennes, réalisées à New York, de Brian Young. A l’ICP, que ce soit d’un côté de la rue ou de l’autre, la tradition du documentaire et de la photographie de rue reste immuable, et l’on sait qu’elle y est enseignée avec passion. A juste titre, elle continue de nous informer encore et toujours sur les diverses époques ou sur les phénomènes sociaux. Que ce soit au regard d’une photographie ancienne ou contemporaine.