La BAL présente l’exposition Empire de Samuel Gratacap, Prix Le Bal de la Jeune Création avec l’ADAGP jusqu’au 4 octobre 2015. « Situé en Tunisie à 5 km du poste de frontière avec la Libye, le camp de Choucha est devenu un lieu de transit pour plusieurs centaines de milliers de réfugiés d’origine subsaharienne qui ont dû fuir la guerre en Libye. Depuis 2011, date d’apparition du camp dans le désert tunisien, j’ai suivi le quotidien des réfugiés. Mon travail photographique et vidéo rend compte de l’espace-temps particulier de ce lieu de vie marqué par l’attente. L’attente liée aux différentes étapes des demandes d’asile déposées par les réfugiés qui se mêle à la tension de ces destins suspendus dans un lieu temporaire, devenu pérenne par la force des choses, pour finalement disparaître.
En juillet 2013, les organisations humanitaires décident de la fermeture officielle du camp et quittent Choucha. Les réfugiés de Choucha, hommes, femmes et enfants, vivaient la double-peine, celle de l’enfermement à ciel ouvert suite à la fuite du conflit libyen et puis celle d’être laissés là trois années après l’ouverture du camp, laissés là sans rien, sans eau, sans nourriture, sans assistance médicale : trois cent personnes. » Choucha: a refugee camp located in Tunisia, 5 kilometers from the border post with Libya and about twenty kilometers from the city of Ben Guerdane. Founded in February 2011, several hundred thousand refugees were in transit there during the Libyan civil war and the NATO attacks. While Libyan refugees are welcomed into Tunisian families and settle temporarily in Tunis or in the camp of Remada, the refugees of Sub-Saharan origin go to Choucha. I first went there in January 2012, to accompany a reporter. Confronted with the rules of short-term reporting, I had to cope with the complex reality of the camp and with my own difficulties to render an image. I then decided to return in July 2012 so as to start a photography and video documentary project.