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La nouvelle exposition d’Andrew Moore à la Kopeikin Gallery de Los Angeles s’intitule Dirt Meridian, coïncidant avec un livre du même nom publié par Damiani Editore.
Le Meridian du titre fait référence au 100ème méridien, la longitude qui coupe proprement le pays et a longtemps été considéré comme la ligne de démarcation entre l’est vert et fertile et l’ouest brun et sec des États Unis. Une grande partie du méridien traverse le «pays entre les cotes» de l’Amérique, paysages isolés et peu peuplés avec une longue histoire de sécheresse répétée et de rêves ratés. Prises dans le contexte de cette toile de fond, les photographies ne représentent pas seulement la terre elle-même, mais reflètent également sur les défis contemporains posés à ceux qui y vivent.
À l’heure où l’impact du changement climatique est au centre des préoccupations mondiales, les travaux de Moore parlent d’une terre soumise à des conditions climatiques extrêmes et où quelques centimètres de pluie en moins et quelques degrés de température en plus sont tout ce qu’il y a entre des prairies luxuriantes et des tempêtes de sable.
Andrew Moore écrit: « Au fil des années, je me suis rendu compte que ce qui m’attirait le plus dans le 100ème méridien, c’était la terre elle-même, sa magnificence extrême et son vide. Contrairement aux Amérindiens, qui la maîtrisaient avec perspicacité, courage et vitesse – ceux qui venaient s’installer sur le territoire ont survécu surtout grace à la persévérance difficilement acquise. Ce livre traite en partie de l’héritage de leurs ambitions et de leurs échecs sur ces hautes plaines arides, ainsi que l’évolution de l’histoire de cette région du pays. Mais la dureté de la terre réside aussi dans son vide vaste et sublime. Peut-être le plus grand défi dans la réalisation de ces photographies était de réussir à décrire ce vide, mais pas de faire d’images vides. Du mieux que je pouvais, j’ai essayé de mettre les sujets dans ce livre en relief, utilisant en arrière plan des événements humains, en relation aux dimensions physiques et transcendantes du Vide. »