Depuis la seconde qui a suivi la détonation d’une bombe à une vieille scène de bataille des années après la fin d’une guerre, cette exposition en mouvement se concentre sur le temps qui passe, traçant un parcours diversifié et poignant à travers 150 ans de conflits dans le monde depuis l’invention de la photo. 
Dans une démarche nouvelle, les travaux sont ordonnées en fonction du temps écoulé entre l’évènement et le moment de leur réalisation des jours, des semaines voire des dizaines d’années plus tard.
Des photos prises 7 mois après l’explosion de Dresden sont montrées aux côtés de celles prises 7 mois après la fin de la première guerre du Golfe. Celles qui ont été prises au Vietnam 25 ans après la chute de Saigon jouxtent celles de Nagasaki prises 25 ans après la bombe atomique.
Cette mise en place offre la possibilité de faire des raccords encore jamais fait auparavant par le constat de l’héritage de la guerre telle que les artistes et les photographes l’ont capturée rétrospectivement.
Le traumatisme immédiat provoqué par la guerre peut être perçu dans le regard du soldat Américain en état de choc pris par  Don McCullin en 1968, alors que la destruction de bâtiments et de paysages sont documentés par Simon Norfolk dans Afghanistan: Chronotopia en 2001.
Certains conflits seront présentés avec des approches différentes comme c’est le cas pour Jerzy Lewczynski, photographe des années 1960 avec Wolf’s Lair / Adolf Hitler’s War Headquarters, les photos d’objets trouvés à Nagazaki par Shomei Tomatsu, le projet épique de Kikuji Kawada, The Map réalisé à Hiroshima dans les années 1960s, des clichés des rues de Berlin par Michael Schmidt, et les gros plan des paroies cellulaires d’un camp de prisonniers de guerre au Pays de Galles.