CARTIER-BRESSON / STRAND Mexique 1932-1934


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la Fondation Henri Cartier-Bresson expose 90 tirages noir et blanc, dont certains inédits, des photographes Paul Strand et Henri Cartier-Bresson, avec la mise en perspective de leur séjour au Mexique de 1932 à 1934.
Cependant, comme le souligne Clément Chéroux, co-auteur avec Agnès Sire du texte du catalogue publié pour cette exposition, au premier abord, on cherche en vain un quelconque parallèle entre les deux œuvres, du moins pour ce qui se rapporte à ce voyage au mexicain.
Les deux photographes rejoignent le Mexique pour des raisons historiques et idéologiques. Avec l’aide du compositeur mexicain Carlos Chavez, Paul Strand arrive au Mexique en novembre 1932, il vient de dépasser la quarantaine, de rompre avec sa femme Rebecca, de s’éloigner de l’influence d’Alfred Stieglitz et de se voir refuser la bourse de la Fondation Guggenheim. Cartier-Bresson, comme le rapporte Agnès Sire, se sent désemparé, "je voudrais aller voir ce qui se passe en Chine, ou bien être attaché comme photographe à une mission ethnographique… je me sens étranglé à Paris." déclare-t-il à son retour d’Espagne en 1932. C’est dans ce contexte qu’il rejoint une mission pour le Mexique organisée par le docteur Julio Brandan. L’argent promis par le Mexique n’est pas débloqué, le projet est annulé mais Cartier Bresson décide de rester à Mexico.Un des points commun entre les deux hommes reste que, certes séparément, ils ont exposé leurs travaux pendant leur séjour. Le 3 février 1933, Paul Strand expose 55 tirages au platine, du 11 au 23 mars 1935, Henri Cartier-Bresson expose au Palacio de Bellas Artes de Mexico avec Manuel Alvarez-Bravo. Il n’y présente que quelques photographies prises au Mexique.Les préoccupations et les styles diffèrent, comme on peut le constater dans l’exposition mais, derrière cette "croisée des regards" on doit lire l’engagement.
Pour nos deux photographes, la question politique est également la "raison sensible de leur tropisme mexicain". Cela doit être vu dans la perspective politique de l’époque confirme Henri Cartier-Bresson, même si elle est difficilement lisible dans leurs travaux mexicains.Mais pour les deux photographes, le Mexique est aussi lié au cinéma. Peut-être dans la poursuite de l’engagement politique pour suivre la fameuse phrase de Lénine "Le cinéma, de tous les Arts, pour nous le plus important"…Extrait de l’article de Bernard Perrine (la lettre de la photographie)
photographs by HENRI CARTIER-BRESSON - PAUL STRAND

From 11/01/2012 to 22/04/2012
FONDATION HENRI CARTIER-BRESSON
2, Impasse Lebouis
75014 Paris
France

Opening hours : Du mardi au dimanche de 13h00 à 18h30, le samedi de 11h00 à 18h45, nocturne le mercredi jusqu’à 20h30.
Phone : 01 56 80 27 00
contact@henricartierbresson.org
www.henricartierbresson.org