Le projet Between War and Peace qui a composé le livre « Somewhere Between War and Peace » (Quelque part entre guerre et paix) en 2014 et publié par Kehrer Verlag, est le résultat de plus de deux décennies de travail. C’est la collection de souvenirs d’une centaines de voyages fait presque toujours durant des conflits. L’exposition au Lumiere Center montre une série prise dans des zones de conflits comme la Tchétchénie, l’Afghanistan et l’Iraq ; des moments paisibles en Russie et à l’étranger ; comme des histoires complexes à propos de Belsan et Chernobyl s’équilibrant entre guerre et paix. Ces images ne meurent jamais comme le dit James : « Even though these instants may be frozen visually many remain for me emotionally unresolved, still demanding my attention years after I first witnessed them » Même si ces instants sont figés visuellement beaucoup me rappellent des émotions irrésolues, me demandant toujours autant d’attention des années après en avoir été témoin ». Les essais de James Hill traduits d’abord en Russe accompagnent les photographies et racontent les histoires et les émotions derrière les images, nous encourageant à réfléchir à l’équilibre entre le détachement professionnel et l’investissement personnel dans les événements auxquels chaque journaliste doit faire face. Les photographies de James Hill vont au delà du simple bulletin d’information. Son prix Pulitzer reçu pour un travail sur l’Afghanistan en 2001, et le prix NPPA reçu pour sa série en Iraq en 2003 révèlent une grande appréciation des espaces et des paysages. La conscience journalistique du monde se mélange avec la tâche artistique de créer une composition d’un grand raffinement, remplissant la page de manière dense avec des couleurs nobles (des vêtements de prisonniers Talibans et de femmes Afghanes) et avec l’espace vibrant des paysages. Cela ajoute une nature poétique et picturale au travail de Hill qui se réfère plutôt à la peinture. La notion impressionne comme la création d’un grand contraste entre l’actuelle barbarie des évènements que couvre Hill en Afghanistan pendant trois mois après le 11 septembre et en Iraq en 2003, en suivant l’armée Américaine. « A chaque fois que je regarde une de mes photographies, une version de la scène se rejoue dans mon esprit. Ce n’est pas long, ça ne  dure en général que quelques secondes – un bref souvenir cinématographique rempli de son et de mouvements, enfoui au fond de ma mémoire. L’éclat me trouble, comme le font les pensées qu’elles évoquent. Même si ces instants sont visuellement figés, beaucoup demeurent pour moi non résolus émotionnellement, demandant mon attention des années après que j’en ai été témoin. 
J’ai appris que je ne  pouvais pas échapper à ces images, quelle que soit la fréquence à laquelle je  pouvais les regarder. Remplies de crainte et de tendresse, elles représentent les souvenirs  réunis de centaines de voyages, des décennies de travail. Quand on les regarde dans leur ensemble, elles me forcent à confronter non seulement leur ambiguïté mais également le casse-tête auquel fait face tout photographe tentant de remettre ensemble un passé kaléidoscopique, image par image. »