Joan BARDELETTI
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Après le Tibet en 2005, les autorités chinoises organisent en janvier 2006 une campagne "d’information" en invitant des photographes étrangers à photographier la province autonome du Xinjiang à l’extrême ouest du pays. Ce voyage, présenté comme une résidence photographique et mis en place par le Ministère de l’Information, sert la propagande officielle et vise à démontrer le "respect" du gouvernement pour les minorités du pays. Il fut à l’image de la politique chinoise au Xinjiang : minutieusement planifié et très encadré. J’ai répondu à l’invitation et parcouru le Xinjiang pendant 3 semaines. Je fut donc baladé de cérémonies officielles avec force discours en vrais-faux mariage traditionnel ouïgour (la population autochtone), de stop obligé pour des images de paysages "authentiques", en interdiction absolue de s’écarter du protocole à cause des "risques". Ce travail présente donc un lieu qui n’est plus vraiment Ouïgour et n’est pas encore tout à fait Han malgré une politique de colonisation massive. Un far west chinois qui vit à l’heure de Pékin bien que la capitale soit à 4 fuseaux horaires plus à l’est. Une population qui, sans leader charismatique pour défendre sa cause, souffre en silence. Un lieu dont le gouvernement souhaiterait projeter une image nette, positive mais factice.
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