Un îlot indigène d'ethnie Rama surpeuplé en proie à une grave crise sanitaire.
Alexis LEMETAIS
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Rama Cay est un îlot de moins d’un demi kilomètre de long au milieu de la lagune de Bluefields, entre la mer des Caraïbes la côte Est du Nicaragua. Il représente le centre culturel et décisionnel de l’ethnie Rama, dont le territoire est très étendu sur cette région. Environ deux cent familles, soit plus de mille indigènes Rama, y vivent depuis de nombreuses générations.
Aujourd’hui, ce minuscule territoire indigène souffre des effets conjugués de la surpopulation, de la pollution et du changement climatique. En 2003, un rapport universitaire révèle un taux alarmant de matières fécales dans l’eau les puits de l’île et dans la lagune qui l’entoure. L’absence de traitement des eaux noires et grises, de prise en charge des déchets couplée aux évènements climatiques extrêmes (tempêtes tropicales, ouragans, sécheresses et inondations) ont entrainé une situation sanitaire très préoccupante qui met en péril la santé de la population de Rama Cay, et particulièrement celle des nombreux enfants qui y résident.
Javier, un pêcheur Rama, souffre avec sa famille de cette situation. Il s’indigne du fait que le gouvernement a lancé plusieurs programmes d’amélioration des conditions de vie qui se sont soldés par des échecs. Mais il participe à un projet un peu fou, avec le soutien de plusieurs ONG : construire une «extension » de l’île sur le continent, au milieu de la jungle. Une petite utopie qui disposera de tout ce dont manque Rama Cay : de l’eau propre, de l’espace habitable et des terres fertiles. Ce projet a pour nom « Rama Mainland », et fait l’objet d’un second reportage, actuellement en cours de réalisation.
Alexis Lemetais
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