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À quoi ressemble la démocratie ? Et quand devrions-nous nous battre pour la maintenir ? « Troublemakers » (fauteurs de troubles) par Art Shay fusionne la photographie et l’histoire pour montrer comment les inégalités raciales et économiques ont donné lieu à une lutte de plusieurs décennies pour la justice dans une ville américaine. Combinant des tirages vintage, d’époque et modernes, cette exposition vous rapproche de ces conflits américains.

Shay lui-même était un  »fauteur de troubles », cherchant à déstabiliser la société en mettant en lumière des vérités que de nombreux bourgeois, blancs, médiatiques, politiques et hommes d’affaires prétendaient ne pas exister. Shay a servi comme navigateur dans les forces aériennes de l’armée américaine pendant la Seconde Guerre mondiale, puis a pris un poste de rédacteur pour le magazine Life. Mais peu après son déménagement à Chicago en 1948, il a décidé de devenir photographe indépendant. Shay a parcouru la ville en photographiant tout ce qui attirait son attention – et il a fait beaucoup. Son objectif captait tout, des moments privés de rébellion aux mouvements publics définissant l’ère, alors qu’il cherchait à comprendre les énergies créatives et destructrices qui propulsaient les luttes pour la liberté dans la Ville Venteuse.

Le 20 janvier 2020, jour de l’anniversaire de Martin Luther King, le livre d’Art Shay, « Troublemakers », publié par Chicago University Press, met en lumière la douleur et l’extase qui ont jailli des rues de Chicago. En collaboration avec Erik. S. Gellman, cette collaboration offre un regard neuf et opportun sur la façon dont les conflits sociaux peuvent façonner une ville – et peut même nous inspirer à créer des problèmes aujourd’hui. En dialoguant avec 275 photographies d’Art Shay, Erik S. Gellman jette un nouveau regard sur les principaux développements de l’histoire des États-Unis d’après-guerre : la deuxième grande migration, la « fuite des blancs » et les conflits de voisinage et de rue, ainsi que le changement de politique des partis et la croissance de l’État carcéral. Il en résulte une histoire visuelle et écrite qui complique, voire bouleverse, les contes de moralité et la mémoire populaire des luttes pour la liberté de l’après-guerre.